L’avenir des filières de l’élevage bovin et des truffes en discussion à Oujda

Un ambitieux programme prévu par le Plan Maroc vert pour la mise à niveau et le développement des filières agricoles (Truffes, phœniculture et l’oléiculture) et de l’élevage bovin dans les régions de l’oriental, de Drâa et du Tafilalet est en train de prendre forme. Le but étant d’initier une gestion rationnelle des écosystèmes tout en garantissant aux petits agriculteurs et éleveurs de bétail, une meilleure productivité et des sources de revenu stables. Pour en débattre, des ateliers de diagnostic participatif et de planification pour l’élaboration des plans de gestion éco systémiques des dites filières ont été organisés du 27 au 29 août à Oujda. Derrière cette initiative se trouve le Programme d’appui budgétaire à la politique sectorielle agricole (PAPSA) en partenariat avec la Direction régionale de l’agriculture au niveau de l’Oriental.
Piloté par le Centre de ressources du pilier II du plan Maroc Vert initié par le ministère de l’Agriculture avec le concours financier de l’Union européenne, le programme d’appui a pour objectifs de réaliser une meilleure intégration des différents maillons de la chaîne de production par le développement de synergies adéquates dans cette vaste région du royaume.
Le programme vise globalement quatre filières. Il s’agit des deux filières phares de la viande rouge ovine et des truffes dans la région de l’Oriental et Boulemane et  celles de la phœniculture et l’oléiculture intéressant les régions de Drâa et du Tafilalet.
Ces rencontres de trois jours, ont permis la tenue de deux ateliers. Le premier atelier tenu les 27 et 28 août. Axé sur le diagnostic participatif et la planification, cet atelier a été dédié aux acteurs des filières de la viande rouge bovine  et des truffes. Les intervenants devaient identifier les obstacles et contraintes, développer les atouts et déterminer les actions à mener pour mettre à niveau ces filières notamment la régénération des parcours liés aux écosystèmes pour l’élevage bovin.
La troisième journée de la rencontre a été réservée aux bailleurs de fonds, l’objectif étant de coordonner les programmes d’intervention des uns et des autres, pour une optimisation des actions menées sur le terrain en y associant les agriculteurs et éleveurs d’une vingtaine de communes rurales concernées qui semblent encore réticents à de tels programmes sur la base des médiocres résultats de précédentes expériences similaires.
Interpellé sur cette question, par  le journal l’Economiste, Abdelmajid Bechari, professeur chercheur en production animale à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) d’Oujda, a expliqué que les populations rurales cibles souhaitent éviter de tomber dans les erreurs des anciens plans de redressement qui n’ont pas modifié la donne de manière avantageuse et n’ont pas donné lieu à de réelles retombées économiques. Les éleveurs plus soucieux pour l’appauvrissement ou la disparition de leurs pâturages, ajoute-t-il, se demandent et à raison, comment peut-on développer les filières alors que les ressources ne cessent de se dégrader. La mise à niveau des filières productives devient dans ces conditions, un objectif difficile à concrétiser.

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