FAO : Les criquets pèlerins aux frontières méridionales du Maghreb

Le Maroc et l’Algérie sont instamment menacés par une invasion des criquets pèlerins, dont la montée au nord est favorisée par une campagne agricole qui s’annonce bonne cette année. De nouveaux rapports de l’Observatoire acridien (FAO), qualifient la situation de sérieuse, précisant que les ailés de seconde génération forment de petits essaims dans le nord-est du Mali. En Mauritanie et au Niger, les équipes terrestres de lutte anti-acridienne, sont à pied d’œuvre pour traiter les larves et les ailés détectés sur le terrain.

Selon l’Observatoire de la FAO, des bandes larvaires se forment près de Tahoua, au Niger et sur la côte de la Mauritanie, au sud de Nouakchott. Des opérations de lutte ont également été menées dans le sud de l’Algérie contre des groupes d’ailés, près de la frontière avec le Niger.

Les experts de la FAO s’attend à ce que davantage de groupes et de petits essaims se forment au Mali et au Niger et se déplacent vers l’Algérie, la Libye, le nord-ouest de la Mauritanie et pourraient atteindre les prochaines semaines à venir le sud du Maroc, où les équipes de lutte mobilisées pour faire face à une éventuelle invasion.

Des opérations de lutte aérienne et terrestre sont actuellement en cours au Soudan, où se sont formés des essaims dans le désert de Baiyuda, au nord de Khartoum. Les ailés se déplacent vers les zones de reproduction hivernale le long de la mer Rouge du Soudan et pourraient évoluer vers le sud de l’Egypte.

Selon les prévisions de l’Observatoire mises à jour le 13 novembre 2012, la Tunisie pourrait être épargnée, même si de petits groupes de criquets sahariens ont fait leur apparition, le 15 novembre 2012, dans le gouvernorat de Tozeur au sud ouest du pays.

Selon un responsable de la direction de la production végétale du commissariat régional tunisien du développement agricole (CRDA), cité par l’agence de presse tunisienne TAP, des équipes dépêchées sur place, ont constaté la présence des premiers groupes de criquets sahariens dans les villes de Hazoua, Chbika et Degèche, mais la situation pour le moment, est maîtrisable. De manière générale, les services en charge de la lutte anti-acridienne dans les pays susmentionnés observent une alerte maximale pour ne pas être pris au dépourvu par ses insectes ravageurs qui causent à leur passage des dégâts irréparables à la végétation et aux agriculteurs.

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