Les quotas de thon rouge en Méditerranée en légère hausse pour 2013-2014

Les quotas de pêche du thon rouge en Méditerranée ont été légèrement relevés pour la période 2013-2014, par rapport à leur niveau actuel, grâce à la pression des organisations internationales de défense de l’environnement et des ressources maritimes.
Les 48 parties contractantes à la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Cicta) et l’Union européenne, réunis du 12 au 19 novembre à Agadir (sud du Maroc), ont décidé lundi de relever légèrement les quotas en Méditerranée pour les porter à 13.500 tonnes, contre 12.900 T actuellement, respectant ainsi les recommandations des scientifiques.
Le maintien à un seuil tolérable, des quotas du thon rouge, espèce de thonidés naguère menacées d’extinction, a été vivement salué par les ONG qui ont fait le déplacement à Agadir.
« Nous sommes vraiment ravis puisque les décideurs politiques étaient en mesure de suivre l’avis des scientifiques en fixant le total des prises admissibles (TAC) dans les limites recommandées », a déclaré Susan Sainz-Trapaga, du WWF.
Interpellée à l’issue des travaux de la 18ème assemblée extraordinaire de la Cicta (en anglais – ICCAT).
Le TAC devra être fixé à 13.500 tonnes tous les ans, prenant effet à partir de 2013 et par la suite, jusqu’à ce que le TAC soit changé en suivant l’avis du comité permanent pour la recherche et les statistiques, lit-on par ailleurs, dans un rapport final de la Cicta.

En 2008, les quotas de pêche du thon rouge s’élevaient à 28.500 tonnes, avant d’être réduits à 22.000 tonnes en 2009.

Les nouveaux quotas ont été répartis à raison de 7548.06 tonnes pour l’Union européenne, 1270.47 tonnes pour le Maroc, 1057 T pour la Tunisie, 937.65 T pour la Libye et 1139.55 T pour le Japon.
Au Maroc, la pêche des espèces de thonidés et des espèces apparentées a atteint une production de 8.584 tonnes en 2011, contre 10.722 tonnes en 2010, soit une baisse d’environ 20 PC en termes de volume.
Le PEW Environement Group a estimé que la décision encourageante de l’ICCAT conforme aux recommandations de ses scientifiques vient donner une nouvelle chance de survie à cette espèce, qui était victime de surpêche durant les années 90 et 2000, et était menacée d’extinction. Cette ONG déplore néanmoins le fait que les quotas ne soient allongés que d’une année pour l’Atlantique ouest et de deux ans pour l’Atlantique oriental.

Le WWF a lui aussi déploré l’absence de réponses adéquates aux problèmes de la pêche illicite, non réglementée, non déclarée (INN) en Méditerrané.

Le Comité permanent pour la recherche et les statistiques (SCRS, relevant de l’ICCAT) procèdera à une nouvelle évaluation des stocks et fournira un avis à la Commission en 2015 et par la suite tous les trois ans.
L’histoire du thon rouge illustre comme l’a dit le Dr. Sergi Tudela, responsable du Programme pêche au WWF Méditerranée, «combien les efforts conjoints pour changer les choses peuvent sauver une pêcherie pour laquelle on n’avait plus d’espoir ».
La réunion d’Agadir, a-t-il assuré, constituait un réel test en matière d’engagement des membres de l’ICCAT pour la conservation du thon rouge.

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