L’UE, un partenaire peu rassurant pour les agriculteurs marocains

Maroc-ue-exportLes agriculteurs marocains ont été fortement secoués par la modification introduite au régime des prix d’entrée des fruits et légumes au marché européen qui risquent d’impacter lourdement les exportations marocains en termes de prix et de poids.

Les «profondes préoccupations» des professionnels du secteur ont été transmises à Bruxelles par la voix du chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane et son ministre de l’agriculture, Aziz Akhannouch.

Suite à quoi, le porte-parole du Commissaire européen en charge de l’Agriculture et du développement durable, Roger Waite a tenté de rassurer la partie marocaine.

La Commission européenne, a-t-il souligné lundi, veille à ce que les « préoccupations justifiées » du Maroc au sujet des nouvelles dispositions prises par l’UE dans le cadre de sa Politique Agricole Commune (PAC), « soient pleinement prises en compte ».

La Commission européenne, qui « tient fortement » aux relations commerciales avec le Maroc, a pris note avec grande attention, selon Roger Waite, des préoccupations exprimées par les autorités marocaines quand à l’impact négatif qu’aura cette modification sur leurs exportations des fruits et légumes.

Le porte-parole a, en outre, annoncé que le directeur général de la Direction Agriculture de la Commission européenne, Jerzy Plewa, devrait se rendre le 23 avril au Maroc, pour poursuivre les discussions d’ordre techniques déjà engagées avec les partenaires marocains.
Mais de telles assurances, estime-t-on à Rabat, ne sont pas assez suffisantes pour dissiper les inquiétudes du monde agricole marocain ni des responsables en charge du secteur.

Heureusement le Maroc dispose encore de la carte de la pêche pour pouvoir renverser la vapeur dans ses négociations avec le partenaire européen.

La secrétaire générale du Département de la Pêche Maritime, Zakia Driouich a annoncé dans la foulée de cette modification non prévue par l’accord agricole Maroc-UE signé récemment, qu’aucune date n’a encore été fixée pour la tenue de la commission mixte Maroc/Union européenne à propos de l’accord de pêche. Tant que cet accord n’est pas adopté par le parlement marocain après son approbation par le Parlement européen,  la flotte de pêche européenne ne pourra pas reprendre ses activités dans les eaux maritimes marocaines.

Le Maroc dispose d’une autre carte, celle du projet d’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA), actuellement en discussion entre Rabat et Bruxelles et risque d’être avorté avant termes.

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