La grippe aviaire et la salmonelle fait paniquer les aviculteurs et la FISA rassure

Maroc-grippe-avaireLes éleveurs de volailles au Maroc, sont pris de panique ces derniers jours avec la montée en flèche inhabituelle du taux de mortalité dans leurs élevages.

Les éleveurs de poulets de cher se plaignent des dégâts causés par le virus de la grippe aviaire alors que ceux de la poule pondeuse et de la repro pointent du doigt la salmonelle. Les conséquences de l’une et de l’autre maladie sont les mêmes. Elles sont à l’origine d’une progression remarquable du taux de mortalité dans certains élevages ce qui a semé la panique parmi les éleveurs touchés, dont certains déclarent à des quotidiens nationaux et sur les réseaux sociaux, avoir perdu près de la moitié des effectifs de leurs volatiles. Les éleveurs de poules pondeuses se plaignent d’une chute de ponte des œufs atteignant par endroit près de 30 %.

L’Association nationale des producteurs de poulets de chair (ANPC) a elle aussi fait état de la chute de moitié des effectifs dans des élevages à Kénitra, Sidi Yahya, Fès ou encore à Meknès.

La chute de production et la hausse du taux de mortalité ont automatiquement entraîné une baisse de l’offre et une réticence des consommateurs par crainte de contamination ce qui s’est traduit par une hausse des prix de vente de ces produits.

Cette situation inquiète aussi bien les professionnels mais également à un degré moindre, les consommateurs qui craignent d’abord pour leur santé mais également pour leurs bourses ménagères.

La fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) tente malgré tout de minimiser l’étendue de ces pandémies, allant jusqu’à démentir, dans un communiqué, les informations faisant état de la propagation de la salmonelle dans certains élevages avicoles.

«Les professionnels de la FISA rejettent catégoriquement les propos tenus par un soi-disant représentant d’une soi-disant association qui n’a pas la représentativité nécessaire pour parler au nom des éleveurs de volailles». La FISA qualifie ces propos d’«irresponsables et d’une grande gravité dans la mesure où elle ne repose sur aucun fondement scientifique prouvé».

De son côté, l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) a tenu dès l’apparition des premiers foyers de l’influenza en France, à rassurer l’opinion publique. Pour l’ONSSA les mortalités et chutes de pontes constatées sont dues à l’apparition de l’Influenza Aviaire Faiblement Pathogène de type H9N2 (à ne pas confondre avec le H5N1) dans certains élevages.

Par ailleurs, la Fisa a annoncé qu’à titre préventif, un programme de vaccination des poules pondeuses devrait être lacé incessamment dans les jours en plus de la mise en place d’un plan de contrôle basé sur le renforcement de la biosécurité au niveau des élevages.

Les deux organismes assurent qu’en l’état actuel, la consommation de viandes de volailles et des œufs ne présente strictement aucun danger pour le consommateur. Prions qu’il en soit ainsi, en revanche pour les lourdes pertes des éleveurs, aucune mesure compensatoire n’a été encore annoncée.

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