Les agriculteurs Fous furieux contre les bas prix de la clémentine

Les producteurs marocains de la clémentine sont montés ces derniers jours au créneau, pour exprimer leur ras-le-bol contre une baisse inhabituelle des prix des agrumes et particulièrement de la clémentine et des oranges.

Les professionnels du secteur notamment de la région de Berkane, ont frappé à la porte du ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch pour lui dresser l’état des lieux.

Face à la chute drastique des prix de la clémentine qui atteint par endroit mois d’un Dirham le kilo au gros, la plupart des producteurs d’agrumes préfèrent renoncer à la cueillette de leurs fruits que de les brader à des prix qui ne couvrent même pas le coût de la main d’œuvre sans parler des frais du transport et de la taxe d’accès des marchandises au marche du gros.

Les discussions tenues le mardi 17 janvier au siège du département de l’agriculture à Rabat, semblent avoir rassuré les professionnels quant à la sortie de cette crise qui frappe de plein fouet le secteur. La rencontre à laquelle ont assisté outre les haut cadre du ministère et les directeurs régionaux de l’agriculture, a été selon un des professionnels présents «motivante et encourageante».

Ont également pris part à ces discussions les présidents des chambres de l’agriculture du Maroc, de l’Association des producteurs d’agrumes du Maroc (Aspam) et de l’Association des conditionneurs d’agrumes du Maroc (Ascam).

Les professionnels ont soulevé on seulement le problème des intermédiaires qui réduisent leurs marges bénéficiaires mais également ceux rencontrés au niveau des plantations, des débouchés, du déséquilibre variétal, du manque de stations de conditionnement et des faiblesses au niveau de la commercialisation sur le marché national et extérieur.

Concernant les prix, le président de l’Ascam, Khalid Bounajma a pointé du doigt les intermédiaires qui cassent les prix, précisant qu’avec ce que gagnent ces derniers «l’écart entre le prix perçu par le producteur et le prix payé par le consommateur se creuse et devient énorme». Généralement à cause de ces intermédiaires et de leur spéculation, l’agriculteur ne perçoit que 30 ou 35% du prix de vente du fruit au consommateur.

Bounajma a enfin insisté sur la nécessité de réorganiser le circuit commercial et le marché local qui peut absorber à lui seul, 400,000 tonnes de la production nationale.

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