La Côte d’Ivoire souhaite optimiser les revenus de la filière de la noix de cajou

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de la noix de cajou, ambitionne de transformer la moitié de sa production dans les cinq années à venir, afin d’augmenter la plus-value et d’accroître ses revenus et de doper l’emploi parmi les jeunes.

«Nous avons démontré que nous savons produire, maintenant il reste à démontrer que nous savons vendre et que nous savons surtout transformer », explique Adama Coulibaly, le directeur du Conseil coton-anacarde (CCA), qui gère la filière.

Le pays, également leader mondial du cacao, qui représente 50 % de ses recettes d’exportation, a vu sa récolte de noix de cajou doubler en cinq ans, passant de 380.000 en 2013 à 711.000 tonnes en 2017, soit 22 % de la production mondiale.

A présent les producteurs ivoiriens de fèves de cacao veulent franchir la passerelle de la transformation au lieu de vendre en vrac leur matière première.

«C’est dans la transformation que réside la vraie valeur ajoutée (…) qui peut générer les emplois. La Côte d’Ivoire ne peut pas se permettre d’être un pays exportateur (uniquement) de produits bruts », a expliqué le directeur du CCA qui a reçu l’aide de la Banque Mondiale en mars dernier.

L’institution de Bretton Woods a en effet décidé d’accorder un prêt d’un milliard de dollars à la Côte d’Ivoire pour le développement notamment de son agriculture, dont 200 millions de dollars destinés à appuyer des projets de transformation de l’anacarde.

Le gouvernement va par ailleurs créer quatre zones industrielles dédiées à la transformation à Bouaké (centre), Korhogo (nord), Bondoukou (est) et Séguéla (nord-ouest). Cet ambitieux projet montre l’intérêt croissant pour la noix de cajou, qui était autrefois une culture marginale.

La même stratégie est adoptée pour la filière du cacao par la Côte d’Ivoire dont elle également le premier producteur mondial de cacao avec une production d’environ 2 millions de tonnes par an. Mais, actuellement, le pays ne transforme localement que moins de 500.000 tonnes, le reste de la production étant exporté à l’état brut.

La Côte d’Ivoire et le Ghana, deuxième producteur mondial, représentent ensemble, plus de plus de 60% de la production mondiale de cacao.

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