Des Espagnols acculés par les bas prix des produits agricoles marocains se donnent à la fraude

Des médias espagnols et marocains font état ces derniers jours, de la pratique peu orthodoxe constatée chez des revendeurs espagnols qui falsifient l’origine de certains légumes notamment la tomate, produits au Maroc pour les réexporter sur les marchés européens.

Dans le cadre de ce scandale, six entreprises espagnoles font déjà l’objet d’une enquête menée par la police espagnole qui tente de démasquer une vaste fraude portant sur l’origine de certains légumes commercialisés en Europe.

Les produits ciblés par ce réseau de fraudeurs proviennent essentiellement du Maroc, dont les produits agricoles sont très sollicités chez les consommateurs européens pour leur bonne qualité et leurs prix relativement bas par rapport à ceux des producteurs européens, expliquent certains médias espagnols.

Selon les investigations en cours, de la tomate marocaine produite et exportée depuis la région de Souss-Massa emprunte une «route clandestine» à destination de l’Espagne porte d’entrée au marché communautaire de l’Union Européenne (UE).

Les camions acheminent ensuite leurs marchandises à travers les ports d’Algesiras et de Motril avant d’être livrées à des entrepôts dans les régions d’Almeria et d’Andalousie, où les tomates marocaines sont estampillées par des étiquettes «Made in Spain» en attente d’être revendues sur d’autres marchés de l’UE.

A la découverte de cette fraude, de nombreuses organisations agricoles d’Almeria dont l’association «agricultura viva en accion», ont déposé des plaintes auprès des autorités compétentes pour concurrence déloyale.

La fraude dans le Royaume ibérique s’explique par le coût élevé de la production locale des fruits et légumes et l’abondance de l’offre extérieure et à des prix relativement bas défiant toute concurrence.

Par ailleurs, des milliers d’agriculteurs à bord de leurs tracteurs ont manifesté ce vendredi 14 février dans plusieurs régions de l’Espagne, (Valence, Asturies, Catalogne, Andalousie etc.), pour demander la mise en œuvre de mesures concrètes afin d’améliorer la situation du secteur et rétablir des « prix justes » pour leur production. Selon les syndicats, les secteurs les plus touchés sont les fruits et légumes et l’olivier.

 

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