Le secteur de la volaille au Maroc évolue à perte depuis le début 2020

Le secteur de la volaille qui est parmi les secteurs les plus impactés au Maroc par la pandémie du Covid-19, a enregistré depuis le début de cette année 2020, une chute de 50% de la demande des produits avicoles.

En revanche, la production des viandes de poulet de chair affiche une hausse de 9,6% avec un volume de 625.000 tonnes en 2019, contre 570.000 T en 2018, la consommation par habitant étant de 22,1 kg en moyenne annuelle, d’après la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA).

Les producteurs des viandes blanches peinent ces derniers temps, à écouler leur production suite à l’inertie des activités chez les restaurateurs, traiteurs, snacks, hôtels, cuisines collectives sérieusement affectés par la crise sanitaire, rapporte le quotidien l’Economiste, précisant que «les fermes, bondées de volailles arrivent difficilement à trouver la clientèle qui s’amenuise au quotidien» et les producteurs ne savent plus à quelle porte frapper.

Plusieurs éleveurs de dinde préfèrent garder plus longtemps leurs volatiles alors que d’autres réforment de manière précoce leurs reproducteurs, à 50-53 semaines au lieu des 64-65 semaines. Le président de la FISA, Chaouki Jerrari juge cette pratique peu suffisante, car elle ne peut se faire à grande échelle.

Le dérèglement entre l’offre relativement élevée et la demande qui reste faible, tire le prix du poulet à la ferme vers le bas. En avril dernier, le prix au kg oscillait entre 7 et 7,5 DH, contre 6,5 et 7 DH en ce mois d’août. Paradoxalement, l’on observe une flambée des prix du poulet sur certains marchés, qui dépassent parfois les 15 DH/kg, ce qui «dénote d’un problème dans la transmission des prix de la ferme au consommateur», explique Jerrari.

La filière compte actuellement 45 couvoirs, produisant près de 9,5 millions de poussins d’un jour (poulets de chair) par semaine et 27 abattoirs industriels en plus de plusieurs milliers de tueries traditionnelles «Ryachates» réparties partout au Maroc.

Des réformes sont en cours, dont une prime de mise à niveau de 30 000 DH afin d’encourager les propriétaires de tuerie à moderniser les conditions d’abatage, a indiqué Chaouki Jerrari, précisant que « des campagnes de sensibilisation ont eu lieu pour expliquer le cahier des charges ainsi que les modalités d’obtention des subventions ».

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