La production céréalière en dessous de la moyenne pour la campagne 2011/2012

La production céréalière pour l’actuelle campagne agricole au Maroc connaîtra une forte baisse en raison du faible taux des précipitations enregistré en 2011/2012. La moisson sera inférieure de 30 pc par rapport à la moyenne des dix dernières années. Les dernières prévisions communiquées ce mercredi 16 mai, par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime, parlent d’une production prévisionnelle d’environ 48 millions de quintaux (Mqx) pour les trois principales céréales (blé tendre, blé dur et orge).
Les services du département de l’agriculture ont établi leurs prévisions sur la base d’une enquête sur les rendements conjuguée à d’autres outils de prévision, notamment la méthode de l’année similaire et celle de la régression, ce qui a permis de mieux estimer la production prévisionnelle.
La superficie totale emblavée durant la campagne agricole 2011/2012, s’élève à près de 5 millions d’Ha, avec un rendement moyen à l’hectare de 9,46 quintaux, soit une baisse de 42 pc par rapport au rendement moyen de la précédente et de 30 pc par rapport à la moyenne décennale (2002-2011), précise le ministère.
Le recul de la production nationale par espèce en comparaison avec les résultats de 2010/2011, se situerait à 38 pc pour le blé tendre, 44 pc pour le blé dur et 51 pc pour l’orge.
Pour le blé tendre, la céréale la plus consommée dans le pays, le Maroc ne produira cette année que 26 Mqx pour une superficie emblavée de quelques 2,18 millions Ha.
La production du blé dur devrait atteindre 10 Mqx, tandis que celle de l’orge s’établirait à 12 Mqx.
Cette contre-performance au niveau de la production céréalière est consécutive à une baisse de la pluviométrie de l’ordre de 35 pc par rapport à une année normale ainsi qu’à une période de froid intense qui s’est traduite par un ralentissement de la croissance de certaines cultures. Ces conditions climatiques ont également causé des dégâts plus ou moins limités sur la pomme de terre et la canne à sucre. En revanche, elles ont bien profité aux rosacées.
Par ailleurs, les 60 mm de pluies printanières recueillies à fin mars et durant le mois d’avril, ont permis une nette amélioration de l’état végétatif des cultures. La pollinisation et la nouaison notamment de l’olivier se sont déroulées dans de bonnes conditions. Le ministère fait état aussi d’une amélioration des pâturages et des parcours, favorisant le retour à la normale des prix du cheptel et des aliments de bétail. Face à cette baisse de la production nationale, le gouvernement Benkirane doit mettre la main à la proche pour importer les quantités qui manquent afin de répondre aux besoins tant des consommateurs que des minotiers industriels.

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