La FAO relève une baisse de la surpêche en Méditerranée et en mer Noire

La surpêche en Méditerranée et en mer Noire a fortement baissé au cours de la décennie écoulée, mais concerne encore 73% des espèces commercialisées, toujours loin de l’objectif d’une pêche durable, selon un rapport de la FAO publié ce mercredi 7 décembre 2022.

Dans cette zone où un habitant sur 1.000 est un pêcheur, l’amélioration de la gestion des ressources halieutiques est vitale, tant pour l’économie locale que pour la préservation de la biodiversité, souligne ce rapport de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) de la FAO.

L’édition 2022 de ce document biennal est publiée alors que s’ouvre au Canada la 15e conférence de la Convention pour la diversité biologique de l’ONU, dite COP15 Biodiversité.

D’après ledit rapport, « 73% des espèces commerciales sont encore surexploitées et la pression de la pêche, quoique moins forte que dans le passé, reste le double de ce qui est considéré comme durable », relève la CGPM qui dans ses précédents rapports  faisait état de la surexploitation à 75% des espèces commercialisées en 2018 et à 88% en 2012.

Signe encourageant, la CGPM a constaté « une diminution notable de la surpêche des stocks de merlu européen en Méditerranée, du turbot en mer Noire et de sole commune en mer Adriatique, qui sont actuellement soumis à un ou plusieurs plans de gestion ».

Il est crucial pour les pays concernés « d’inverser la tendance à la baisse des ressources aquatiques » et « d’établir des liens entre la rentabilité et la durabilité », a déclaré Miguel Bernal, Secrétaire exécutif de la CGPM, cité dans un communiqué.

Le secteur de la pêche en Méditerranée et en mer Noire génère une production annuelle de pêche de capture de 1.189.200 tonnes (à l’exclusion des thonidés), pour des recettes estimées à 2,9 milliards de dollars. Il représente « un demi-million d’emplois estimés le long de la chaîne de valeur », dont 194.000 emplois directs à bord des navires, dont près de 60% en pêche artisanale.

Selon la CGPM qui a été créée en 1949 et rassemble aujourd’hui 23 pays, le secteur a atteint sa productivité maximale à la fin des années 1980, et depuis lors, les captures sont en baisse. Depuis 2020, en raison notamment des impacts de la pandémie de Covid-19, « le secteur a enregistré des pertes d’environ 15% de la production de capture, 19% des revenus et 14% des emplois », précise le rapport.

Actuellement environ deux tiers de la superficie de la mer Méditerranée et de la mer Noire sont protégés dans dix zones de pêche réglementées établies par la CGPM.

About Abdenbi EL OUADGHIRI

Check Also

Maroc-Pêche : Le volume des débarquements de la pêche côtière et artisanale à Nador en Baisse de 16% en janvier

Les débarquements des produits de la pêche côtière et artisanale au niveau du port Ras …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *