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Le Marco a décidé ce jeudi 9 février la suspension avec effet immédiat et jusqu’à nouvel ordre, ses exportations de tomate, d’oignon et de pomme de terre vers le marché des pays ouest-africains, en raison d’une chute de la production nationale des produits agricoles consécutive à la rude sécheresse qu’a connue le pays en 2022 et la vague de froid qui sévit depuis le début de cette année.
La décision a été prise par l’Établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations des produits agricoles et alimentaires (Morocco Foodex) suite à la flambée des prix entre autres, de ces trois légumes sur le marché national notamment en raison de la baisse de l’offre locale liée aux vagues de froid dans le Royaume et particulièrement dans la région de Souss-Massa, qui assure 90 % de la production. Avec cette situation, le prix du kg de tomate s’échange actuellement entre 10-13 dirhams (0,9-1,2 $), soit le double du tarif affiché en décembre dernier.
Cette interdiction s’inscrit en outre dans le cadre des nouvelles mesures annoncées par le gouvernement marocain souhaitant assurer avant le début du mois de Ramadan, «un approvisionnement régulier et normal» sur un marché affecté par une inflation galopante qui touche surtout les produits agroalimentaires.
Dans le Royaume chérifien, l’inflation a été de 6,6 % en 2022 avec un bond de 11 % de l’indice des produits alimentaires contre seulement 3,9 % pour les produits non alimentaires selon les données de Haut Commissariat au Plan (HCP).
Il faut noter que si l’Afrique de l’Ouest est le principal marché africain pour les produits agricoles et agroalimentaires marocains avec une part de 54 % des exportations marocaines, la région ne devrait pas être globalement affectée par cette nouvelle mesure étant donné que les légumes ne constituent que 5 % des échanges entre le Maroc et les pas ouest-africains.
