La production de lait au Maroc a chuté de 11% avec un volume global de 2 millions de litres en 2022, contre 2,25 millions de litres collectés en 2021, et 2,5 millions de litres en 2020, a révélé ce mardi 7 février à Rabat, le ministre marocain de l’Agriculture, Mohamed Sadiki.
Cette baisse de la production laitière, a-t-il expliqué, est imputable à la baisse de 5 % de l’effectif des vaches laitières qui est passé de 1,72 en 2021 à 1,67 million de têtes à la fin de 2022, notamment en raison des effets cumulés de la sécheresse et de la flambée des prix des aliments de bétails. Ce cheptel, a-t-il ajouté, est détenu par 260.000 éleveurs, dont 90% possèdent moins de dix vaches.
Quelques 150.000 têtes du cheptel laitier ont été perdues entre 2020 et 2022, d’après le ministre Sadiki qui était interpellé à la chambre des représentants sur la situation de la filière laitière dans le Royaume et les mesures mises en place pour remédier à cette régression.
En dépit de cette diminution de l’offre de lait d’une année à l’autre, l’industrie locale a réussi quand même, à couvrir 96 % de la demande de lait sur le marché intérieur. Au Maroc, la grande part de la production de lait est assurée principalement par les éleveurs des régions de Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Rabat-Salé-Kénitra, Souss-Massa et Béni Mellal-Khénifra.
Afin de stabiliser la filière laitière, le Ministère de l’agriculture a pris une série de mesures en soutien à la filière telles que la subvention et la distribution d’aliments composés, et la subvention des génisses importées.
Pour rappel, en octobre 2022, le Ministère de l’agriculture avait déjà pris une série de mesures en faveur de la filière laitière, dont un soutien sous forme d’annulation de la TVA de 20% les tourteaux et fourrages importés pour l’alimentation du bétail
Il s’agit également de la subvention de la production locale de génisses à hauteur de 4.000 DH par tête, en interdisant l’abattage de vaches laitières de moins de 4 ans, et la subvention de l’importation de lait en poudre et de beurre destinés aux industriels.
Le Ministère de l’agriculture a de même mis au point un projet de détermination des spécifications techniques de production, d’importation, de détention et de commercialisation des semences animales congelées, lequel projet est actuellement examiné au niveau du secrétariat général du gouvernement.