Les professionnels marocains et espagnols de la filière des fruits et légumes semblent vouloir faire un front commun. Le comité mixte hispano-marocain des fruits et légumes, réuni pour la première fois vendredi à Madrid, a décidé de constituer des groupes de travail devant établir des canaux de « dialogue constructif » pour l’examen des moyens permettant d’assurer une plus grande présence des deux pays sur le marché international. Les producteurs espagnols de la tomate qui accusent à tort, leurs collègues marocains d’inonder le marché européen par des produits à des prix inférieurs à ceux du marché, cherchent à convaincre ces derniers à aligner leurs prix sur ceux pratiqués par les européens. Selon le ministre de l’agriculture marocain, Aziz Akhannouch et espagnol, Miguel Arias Canete, cette rencontre vise à construire les ponts d’une communication permanente entre les opérateurs des deux pays dans l’objectif de faciliter leur cohabitation sur le marché commun de l’Union européenne.
Pour Akhannouch, l’environnement socioéconomique qui connaît actuellement d’importantes mutations, impose la mise en place d’un processus de concertation et de dialogue permettant de dépasser les difficultés conjoncturelles qui peuvent surgir de temps à autre et asseoir un véritable partenariat pour le moyen et long terme.
Le nouvel accord agricole entre le Maroc et l’Union européenne, entré en vigueur en octobre dernier, est venu définir un cadre de coopération équilibré et bénéfique pour les deux parties, a souligné le ministre marocain, tout en assurant que les clauses de cet accord sont respectés à la lettre par les producteurs/exportateurs marocains, comme l’a d’ailleurs déjà confirmé la Commission européenne.
Le royaume, a-t-il affirmé, respecte de « manière précise » les accords de libre-échange et ses engagements aussi bien pour ce qui est des contingents que pour ce qui concerne les prix arrêtés. Aziz Akhannouch a néanmoins, déploré l’existence de « beaucoup de désinformations et d’incompréhensions » sur ce sujet.
Avant de clore ses travaux, le comité mixte qui tiendra sa prochaine réunion en mai 2013 au Maroc, a décidé de mettre en place des groupes de travail pour examiner l’évolution future du secteur sur le marché international et les moyens de coordination entre les professionnels des deux pays.
Concernant la conclusion d’un nouvel accord de pêche UE-Maroc tant attendu en Espagne, Akhannouch a réitéré la volonté du royaume d’accélérer le rythme des négociations, annonçant qu’un second round est programmé pour le 20 décembre courant.
Pour sa part, le ministre espagnol de l’agriculture, Miguel Arias Canete, a mis l’accent sur la nécessité du dialogue pour dissiper tous les doutes et planifier ensemble le futur du secteur des exportations.
Le Maroc et l’Espagne ont « intérêt à travailler ensemble pour avoir de bons prix sur les marchés européens », a-t-il insisté, se félicitant de l’initiative de « s’asseoir autour de la même table », pour discuter de tous les problèmes qui se posent dans ce secteur.
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