Maroc-UE-Pêche: Quatre rounds de négociations sans voir le bout du tunnel

Les experts européens et marocains ne parviennent pas encore à trouver un terrain d’entente pour la conclusion d’un nouveau protocole d’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne (UE).
Ce sont surtout les professionnels (armateurs et pêcheurs) espagnols que dérange le plus, le vide crée par le rejet le 14 décembre 2011 de la prorogation de l’ancien accord de pêche par le Parlement européen (PE). Malgré les discussions exploratoires entamées au lendemain de ce rejet et qui ont été suivies par quatre rounds de négociations serrées entre les deux parties, les Espagnols devraient encore patienter un bon bout de temps avant de voir le jour de la délivrance.
Après le quatrième round qui s’est tenu du 30 janvier au 1er février au siège de la Commission européenne à Bruxelles, experts marocains et européens seront de nouveau de retour à la table des discussions. Ils ont déjà pris rendez-vous pour un cinquième round programmé du 11 au 12 février à Rabat.
En dépit de ces retards, la partie européenne, y compris les officiels espagnols, n’hésitent pas à afficher des signes d’optimisme. Sur son site officiel, la Commission européenne parle même de progrès « réels et progressifs » qui ont été réalisés depuis le premier round (10 et 11 novembre à Rabat) sur la voie de la conclusion d’un nouvel accord de pêche.
Face à ce regain d’optimisme, des questions importantes n’ont pas encore été résolues. Lors du quatrième round, on apprend  malgré le mutisme qui entoure ces rencontres, que les discussions se sont focalisées sur les possibilités de pêche par catégories à pêcher et la contrepartie financière. Toutefois, les experts des deux parties buttent toujours sur des contraintes techniques notamment sur le nombre de licences à accorder et les zones de pêche, ainsi que sur le montant de la contrepartie financière que l’UE devrait verser chaque année au Maroc.
Rabat refuse de revoir à la baisse l’ancienne dotation de 36 millions d’euros, tandis que Bruxelles s’accroche au relèvement du quota des captures et à une extension des zones de pêche. En plus, la partie marocaine craint un nouveau blocage au parlement européen sur des questions politiques et stratégique du projet d’accord, comme se fut le cas le 14 décembre 2011, lorsque la prorogation de l’ancien accord en vigueur depuis 2007, avait été rejetée malgré un avis favorable de la Commission européenne.
L’ancien accord concédait 119 licences de pêche à la flotte européenne, dont une centaine de bateaux espagnols. Le cinquième round va-t-il enfin débloquer la situation ou alors faudra-t-il encore aux experts d’autres rounds supplémentaires pour se mettre d’accord ? Pour l’instant, le second manche de la question fait pencher la balance.

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