CICTA-Thon rouge: La hausse des quotas qui fâche

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Les défenseurs de l’environnement sont mécontents  des nouveaux quotas fixés pour la pêche du Thon rouge en Méditerranée et en Atlantique Est, qui ont été revus à la hausse, à hauteur de 70 %, répartis sur les trois prochaines années.

Allant à contre-courant de la position de ces ONG, la délégation nippone a même plaidé pour un quota accru de 33% dès la première année pour la pêche du thon rouge.

La hausse des quotas qui intervient pour la première fois depuis l’imposition en 2007 de strictes mesures de contrôle des prises, a été décidée lundi à Gênes (Italie) par l’Union européenne et 48 autres pays membres de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA).

Cette instance justifie sa décision par les avis de son Comité scientifique qui fait état d’une reconstitution spectaculaire du plus gros stock de thon rouge au monde, formé de poissons évoluant entre la Méditerranée et l’Atlantique Est.

En revanche, la hausse des quotas a été fermement dénoncée par les défenseurs de l’environnement qu’une telle décision va faire tomber les énormes efforts déployés de puis 2007, visant la préservation des stocks.

L’étude du Comité assure que le stock de reproducteurs s’élevait à 585.000 tonnes en 2013, contre 150.000 T seulement en 2008, mais elle ne précise pas pour autant, si le stock en question, est déjà reconstitué ou en passe de l’être.

Le débat s’est corsé lors de la répartition du quota (59,2% pour l’UE, suivie du Maroc, Japon, Tunisie, Libye). Certains pays méditerranéens mécontents de cette répartition, exigeaient en vain, une révision des quotas.

Sur la base de l’étude de son Comité, la CICTA a fixé le nouveau quota à 13.500 tonnes pour 2014, 16.142 T pour 2015 et 19.296 T pour 2016. Le quota pour 2017 est provisoirement fixé à 23.155 T, mais il sera réexaminé sur la base d’une réévaluation du stock en 2016.

Si du côté, de la CICTA, on assure que le texte adopté reflète la volonté de maintenir dans l’immédiat, un quota « en-deçà du niveau des estimations les plus prudentes », les ONG de défense de l’environnement et des ressources naturelles, comme le WWF, Oceana ou Pew Environment, estiment que l’augmentation des quotas du thon rouge, « n’est ni modérée, ni progressive », dénonçant fermement l’incapacité de la CICTA à gérer le stock des autres espèces, comme l’espadon ou le requin très prisés par les pêcheurs asiatiques notamment japonais et chinois.

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