Côte d’Ivoire : Les producteurs d’anacarde se plaignent de l’informel

noix de cajou2Les cultivateurs et commerçants de l’anacardier en Côte d’Ivoire, réunis samedi à Abidjan, ont demandé à l’état de fermer les frontières terrestres du pays pour empêcher la «fuite de la production nationale vers des pays limitrophes».

La requête des producteurs de noix de cajou qui se plaignent de la porosité des frontières, intervient près d’un mois après le début de la campagne 2016 de commercialisation de la noix de cajou qui s’est ouverte, le lundi 15 février dernier. Le prix planché obligatoire a été fixé cette année à 350 FCFA le kilo aux producteurs, contre 275 FCFA durant la campagne précédente et 25 FCFA en 2014.

Pour permettre à la Côte d’Ivoire de maintenir son rang de premier producteur mondial de noix de cajou acquis en 2015, le Collectif des producteurs de l’anacarde de Côte d’Ivoire (COPA-CI), la Fédération nationale des acheteurs de cajou de Côte d’Ivoire (FENAC-CI), le Groupement des industriels de cajou de Côte d’Ivoire (GIC-CI) et le Syndicat des acheteurs d’anacarde de Côte d’Ivoire (SAA-CI), suggèrent au gouvernement la «fermeture de la frontière terrestre à toute exportation de la noix de cajou» pour protéger la production nationale du commerce informel.

Dans un communiqué, ces 4 organisations disent avoir constaté une «insuffisance d’organisation de la filière, l’absence de cadre de concertation formel et permanent des acteurs de la filière, porosité des frontières terrestres provoquant la fuite de la production vers des pays limitrophes et particulièrement vers le Ghana».

Les professionnels ivoiriens se plaignent de «l’intrusion des exportateurs dans des opérations d’achats bord champ, l’augmentation irrationnelle des prix bord champ ainsi que la réglementation contraignante et inadaptée pour les industriels de la transformation». Ils estiment à ce titre, que les mesures incitatives du gouvernement pour atteindre la transformation de la production locale à 100% à l’horizon 2020 sont insuffisantes.

Pour atteindre ces objectifs, les quatre organisations suggèrent outre l’interdiction de toute exportation de la noix de cajou par la voie terrestre, «le renforcement du système de traçabilité et de suivi des stocks, le respect des dispositions de commercialisation interne et le renforcement des contrôles au bord champ».

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