Les professionnels marocains et espagnols de la pêche maritime, ont tenu ce mardi 12 juillet à Tanger, la troisième réunion de leur commission mixte, consacrée à l’examen de sujets prioritaires et les difficultés que rencontre le secteur au Maroc et en Espagne.
Le ministre marocain de l’agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch a souligné à l’ouverture des travaux, que «ce type de manifestation mérite d’être encouragé tant il s’inscrit dans le cadre du partenariat devant garantir une exploitation rationnelle et durable des ressources halieutiques» en Méditerranée.
L’Espagne est de loin le premier client des produits de la pêche marocains avec 29% de la valeur des exportations en 2015, soit environ 500 millions d’euros, a rappelé Akhannouch, précisant qu’il s’agit aussi du premier marché pour les semi-conserves d’anchois, les céphalopodes et poissons congelés et les produits frais marocains.
«Ce rang témoigne, a-t-il dit, de la confiance du marché espagnol dans les produits marocains et consacre les efforts fournis par les exportateurs marocains pour assurer une qualité optimale répondant aux exigences des consommateurs ibériques».
Il a de même insisté sur l’importance du partenariat entre l’UE et le Maroc qui traverse une «période perturbée» depuis l’annulation le 10 décembre dernier, de leur accord agricole par la justice européenne. Il a souhaité que cette turbulence s’achève sur «des notes de justice, d’équité et surtout de responsabilité de la part du partenaire européen».
L’enveloppe financière versée à ce titre, par l’UE au Maroc, a-t-il assuré, «est allouée à des projets dont les retombées profiteront à la population de l’ensemble des zones où pêchent les navires européens, au Nord et au Sud du Royaume».
De son côté le secrétaire général de la Confédération espagnole de la pêche espagnole et président la confédération européenne des pêcheries «Europêches», Javier Garat Péres, a souligné l’utilité d’un tel débat pour empêcher toute surexploitation des ressources halieutiques et assurer leur exploitation durable. L’annulation de l’accord agricole par la Cour de justice européenne, a-t-il soutenu, «n’aurait pas dû avoir lieu», car il est «en conformité avec le droit international».
Pour sa part, le président de la Chambre des pêches maritimes de la Méditerranée, Youssef Benjelloun a souligné que cette commission mixte, contribue depuis sa création en 2011, non seulement à faciliter le dialogue et à résoudre les problèmes qui surgissent entre les deux parties, mais elle participe également à «l’élaboration des accords stratégiques entre le Maroc et l’Union européenne en matière de pêche».
Les deux parties ont convenu de tenir leur prochaine réunion dans la région de Dakhla-Oued Eddahab.