L’alerte est donnée au Maroc contre la bactérie tueuse d’oliviers la virulente Xylella fastidiosa qui a déjà occasionné ces quatre dernières années, des dégâts désastreux dans les oliveraies des pays européens riverains de la méditerranéen.
Après l’Italie, la Corse en France, les Iles Baléares en Espagne et les Pouilles en Italie, l’arrivée de la dangereuse bactérie Xylella fastidiosa sur les champs marocains inquiète de plus en plus les cultivateurs marocains, surtout qu’à la date d’aujourd’hui, il n’existe aucun traitement efficace contre cette bactérie qui assèche entièrement l’olivier.
Les cultivateurs se contentent de mesures prophylactiques, notamment l’arrachage des plantes voisines et la lutte avec les moyens existants contre les insectes vecteurs de la maladie.
A son passage entre 2013 et 2015 dans la région des Pouilles au sud de l’Italie, Xylella Fastidiosa avait complètement décimé 30.000 hectares des oliveraies de la région.
En 2015, c’était au tour de la Corse au sud de la France, de voir disparaître ses oliviers de son paysage.
L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation (FAO) a par exemple mis en place un programme d’assistance à la prévention pour plusieurs pays de la région, dont le Maroc où les autorités sanitaires se tiennent déjà sur le pied de guerre.
Depuis quelques mois, l’Office National de sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA), agit en amont en sensibilisant les agriculteurs aux dangers de la bactérie tueuse d’oliviers et en les formant à identifier rapidement les symptômes d’Xylella Fastidiosa. Dans le cadre de cette campagne, l’ONSSA prévoit l’organisation le lundi 20 février à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II de Rabat, d’une journée nationale dédié à ce fléau dévastateur.
L’ONSSA veille également à bien protéger le territoire national, en empêchant l’importation de jeunes plants d’oliviers des zones infestées pour éviter l’introduction de la bactérie et sa propagation dans les oliveraies du pays. A vrai dire, c’est une grave menace qui pèsent sur les cultivateurs d’oliviers marocains qui craignent de voir partir en fumée du jour au lendemain, tous leurs investissements et les efforts consentis.