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Le Centre international pour l’exploration de la mer (CIEM) a attiré l’attention de l’Union Européenne (UE) sur le stock de sardine dans la mer méditerranéenne et de l’océan Atlantique qui est actuellement en dessous de la limite de la biomasse de quoi inquiéter les responsables du secteur de la pêche des pays riverains.
Dans un rapport diffusé sur son site web, le CIEM explique qu’une récente évaluation des stocks de poissons dans la mer méditerranéenne et l’océan Atlantique en 2017, a révélé que le stock de la sardine est actuellement en dessous de la limite de la biomasse.
«Le recrutement (un élément clé de la productivité des stocks) a diminué au fil du temps et est particulièrement bas depuis 2006. Compte tenu du niveau de recrutement des stocks de 1993 à 2015, la probabilité de reconstituer la biomasse du stock au-delà de la limite de la biomasse en cinq ans est faible et, à long terme, considérablement inférieure aux 95% normalement requis», prévient le Centre international.
Pour rétablir ce stock, il faudrait environ 15 ans, estiment les experts du CIEM, précisant que «le nombre de jeunes sardines rejoignant le stock est faible, ce qui se reflète dans les taux de recrutement et de productivité». Il soutiennent que «le niveau de biomasse limite ne peut être atteint en 2019 même en l’absence de capture en 2018». Le centre recommande donc «de ne plus pêcher de sardine en 2018 afin d’aider le stock à se reconstituer».
L’avis du CIEM a été transmis à la Direction générale des affaires maritimes et de la pêche (DG MARE) de la Commission européenne, qui l’utilise comme base pour les décisions de gestion concernant le stock.
Le Maroc qui possède une zone maritime qui s’étend sur près de 3500 km sur les deux façades de la Méditerranée et de l’Océan Atlantique est directement concerné par cette mise en garde surtout que le royaume est grand exportateur de la sardine qui constitue une part importante de ses captures de poissons.
