Les négociateurs du Maroc et de l’Union Européenne (UE) ont achevé cette semaine à Bruxelles, un troisième round de négociations sans parvenir à la conclusion du nouvel accord de pêche alors que l’actuel accord expire le 14 juillet prochain.
Au cours de ce dernier round la partie européenne et la délégation du ministère marocain de l’Agriculture et de la Pêche ont «aborde les questions techniques alors qu’au cours les précédentes négociations du volet politique ont été menées du côté marocain par les cadres du ministère des Affaires étrangères.
Malgré les points d’achoppement qui persistent notamment au sujet du lieu des débarquements des produits de la pêche et du montant de la contrepartie financière que l’UE devrait verser au Maroc, les deux parties affichent quand même leur optimisme quand à la conclusion du nouvel accord de pêche dans de proches délais.
Selon certaines indiscrétions, la délégation marocaine aurait demandé le doublement de la compensation financière que Bruxelles doit verser au Royaume en contrepartie des licences de pêche qu’il accorde aux bateaux européens pour opérer dans ses eaux maritimes.
Le président de la Fédération des associations andalouses de pêche, Pedro Maza a révélé que le montant exigé par le Maroc s’élève à 80 millions d’euros par an, précisant que cette somme a été jugée «inacceptable» par les négociateurs européens qui exigent en revanche, une hausse du volume des captures qui seront autorisées dans le futur accord.
L’accord de pêche signé en 2014 permet en effet, à environ 120 navires, de onze Etats membres de l’UE, d’opérer dans 6 catégories de pêche différentes pour une compensation annuelle de 40 millions d’Euros, dont 10 millions à la charge des armateurs européens.
Pour rappel, le Conseil de l’UE avait mandaté le 16 avril dernier, la Commission européenne à entrer en négociation avec le Maroc pour le renouvellement du protocole de pêche devant inclure l’ensemble de la façade atlantique du Royaume, y compris ses eaux maritimes adjacentes aux provinces sahariennes.