La paralysie du trafic routier au poste frontière marocain de Guerguerat par des séparatistes du Polisario venus de Tindouf, a astreint les chalutiers européens pêchant dans les eaux mauritaniennes à mettre le cap vers le port marocain de Dakhla pour le débarquement de leurs poisson au lieu du port mauritanien de Nouadhibou.
Ce changement a bénéficié d’une autorisation exceptionnelle de la Commission européenne suite à une requête urgente émise par le ministère espagnol de l’Agriculture, rapporte le quotidien espagnol à grand tirage «La Voz de Galicia», faisant état des premiers débarquements à Dakhla.
Pour rappel, les armateurs espagnols avaient déjà exprimé la même requête en août dernier pour éviter aux transporteurs routiers d’être bloqués au passage de Guerguerat, d’où ils acheminent leur cargaison jusqu’en Espagne.
Le parti populaire espagnol (opposition) avait même invité le gouvernement de Pedro Sanchez à ouvrir une nouvelle voie maritime entre la Mauritanie et le port marocain de Dakhla afin d’assurer l’acheminement dans de bonnes conditions, des produits de la mer pêchés par la flotte espagnole dans les eaux maritimes de la Mauritanie et du Sénégal.
Mais la requête des armateurs espagnols et la demande du parti populaire nécessitaient au préalable le feu vert de la Commission européenne.
Malgré cette ouverture, les armateurs galiciens mettent en garde contre la perte de 200 tonnes de poissons encore bloquées entre le Maroc et la Mauritanie au niveau de l’unique poste frontière terrestre reliant les deux pas voisins.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres avait récemment sommé la direction du Polisario de ne pas obstruer le trafic routier dans la zone tampon de Guerguerat, mais les mercenaires du front séparatiste sahraoui n’ont font qu’à leur tête.
Ayant perdu gros dans la bataille diplomatique contre le Maroc autour de son Sahara qu’ils revendiquent, les dirigeants du Polisario se disent qu’ils n’ont plus rien à perdre et joue cette dernière carte avec la bénédiction et le cautionnement des dirigeants civils et militaires d’Alger.