La surexploitation des ressources halieutiques ont drastiquement appauvri la faune dans la mer Méditerranéenne. Pour remédier à cette situation et préserver les pêcheries, une expérience qui a été entreprise avec succès dans plusieurs villes côtière du royaume, vient d’être étendue à la ville d’Al Hoceima. Il s’agit d’implanter des récifs artificiels en mer sur six kilomètres du littoral de cette ville allant de Ras Borj Al Mechat (Ouest) jusqu’à Plage Tores (Est).
Il existe trois sortes de récifs artificiels: le corail de classe économique (productive), le corail environnemental (protection) et enfin le corail pour les pratiques de plaisance notamment la plongée sous-marine.
Ces récifs permettent de lutter contre le phénomène de la pêche illégale notamment des chalutiers qui dépouillent la zone tout entière de ses richesses poissonnières sans épargner les petits poissons.
Ce projet dont le coût est estimé à environ 600.000 DH, a pu voir le jour grâce au partenariat entre l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), le département de la Pêche maritime et la Coopérative des marins pêcheurs d’Al Hoceima. Le projet des récifs artificiels, réalisé dans le port Cala Iris, contribuera, comme l’a confié à la MAP, le délégué régional de la pêche maritime à Al Hoceima, Mohamed Massoudi, au renforcement de la diversité biologique marine et la préservation des pêcheries, l’augmentation de la production ainsi que l’amélioration des conditions de vie des marins pêcheurs artisanaux.
De son côté, le président de l’association « Agir pour la gestion intégrée des ressources », Hassan Nibani, explique que la sensibilisation des pêcheurs au danger de la pêche au chalut contribuera à maintenir les stocks de poissons dans la région. De tels projets contribuent à la lutte contre la pêche illégale, tout en assurant une gestion rationnelle des ressources halieutiques de la région et qui constitue la principale source de revenu pour une large frange de la population pratiquant la pêche artisanale.
Par ailleurs, le projet des récifs artificiels de protection des écosystèmes marins, entre dans le cadre de la mise à niveau de la zone maritime et offre aux pêcheurs artisanaux des espaces appropriés pour l’exercice de leur profession. En plus, ce projet est de nature à encourager la pêche touristique à l’image de celle pratiquée dans les villes côtières de la zone sud.
C’est une expérience pilote qui mérite d’être généralisée à toutes les villes côtières du pays pour atténuer le phénomène de la pêche illégale, de rationaliser l’octroi des licences de plongée, d’améliorer les conditions de vie des pêcheurs, et de préserver les ressources halieutique et la faune marine.
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