La partie marocaine se veut catégorique dans ses négociations avec l’Union européenne pour la conclusion d’un nouvel accord de pêche. Si accord il y a, il ne se fera sûrement pas au détriment de l’intégrité territoriale du royaume. C’est ce que du moins affirme le ministre de l’agriculture et de la pêche, Aziz Akhennouch qui s’adressait lundi 20 février aux députés de la Chambre des représentants. « Nous ne discuterons quoi que ce soit aux dépens de l’intégrité territoriale et si accord il y a, il doit tenir compte de l’avis des chercheurs et scientifiques marocains» du secteur des pêches maritimes. Le gouvernement marocain, a-t-il affirmé, est dans une position de force sur ce dossier, même si le financement de la restructuration du secteur demeure la grande équation à résoudre. L’Espagne qui a la plus grande flotte qui a toujours profité des accords de pêche Maroc-UE, tente de jouer le tout pour le tout afin d’avoir un libre accès au poisson marocain. Madrid s’est dite dernièrement prête à appuyer le mandat de négociations pour un nouvel accord de pêche entre le Maroc et l’UE même s’il prend en considération les recommandations du Parlement Européen (PE) relatives aux intérêts sociaux et économiques des « populations sahraouies ». La déclaration du ministre espagnol de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement, Miguel Arias Canete, intervient au lendemain de l’approbation
par le Conseil de l’Europe, d’un nouveau mandat de négociations incorporant, les critères adoptés par le PE qui visent à exclure du nouvel accord, les eaux du Sahara marocain.
Mais, le Maroc, comme l’a réaffirmé Akhennouch, souhaite obtenir lors de ces négociations, un engagement ferme de la commission européenne pour défendre « ce que nous allons convenir ensemble » mettant en garde que « nous n’accepterons point de discuter toute autre question aux dépens de notre intégrité ». Pour cette dernière réflexion jugée rassurante, le ministre a eu droit à une salve d’applaudissements nourris de la part des députés présents à la séance des questions orales du lundi 20 février à l’hémicycle. «Nous avons besoin actuellement de faire un état des lieux précis des richesses sous-marines et nous exigeons un engagement clair de la Commission européenne à préserver les ressources halieutiques du Maroc ». Pour ce qui est des produits qui ont été intégrés dans le nouvel accord de pêche, essentiellement les conserves de poissons et la farine de poisson, « l’asymétrie temporaire de 10 ans a été prévue pour ces deux segments, alors que l’avantage compétitif sur les sardines ne devra pas nous inquiéter sur les 5 ans à venir ». Avec l’approbation de l’accord agricole élargi, le Maroc aura remporté la première manche de la bataille, les professionnels de la pêche sont sur le qui vive pour connaitre le sort de leur part dans le partenariat avec l’Union européenne.
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