Les deux géants agroalimentaires français, Sofiprotéol et LDC, ont décidé de sceller une alliance pour faire face à une rude concurrence que se livrent les professionnels de la volaille sur les marchés français et européen.
Les deux groupes espèrent renforcer, à travers cette alliance, leurs positions respectives dans la nutrition, les productions animales et dans la filière volaille avec dans le pipe, des ambitions de reconquête des marchés avicoles à l’international.
Il s’agit pour les deux groupes d’une part, de reconquérir le marché français de la volaille en grignotant sur la part des importations qui représente actuellement 42% du marché domestique de la volaille. D’autre part, LDC espère conforter sa position d’acteur majeur sur le marché européen de la volaille alors que Sanders veut s’améliorer dans les créneaux de la nutrition et des productions animales.
L’alliance entre LDC et Sofiprotéol s’illustrera en région bretonne, par la cession à LDC des activités d’abattage de volailles et de produits élaborés du Pôle animal de Sofiprotéol.
LDC prévoit également d’acquérir le site de Blancafort dans le Cher, qui réalise un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros. Son approvisionnement sera assuré par le site de Clémont (Cher), qui est actuellement dédié à la nutrition animale Sanders.
De son côté, Sanders prévoit 75 millions d’euros d’investissements industriels étalés sur 5 ans, dans la filière de la nutrition et de la production animale.
Sur le plan capitalistique, le Groupe Sofiprotéol deviendra actionnaire de LDC via une participation marginale lui conférant ainsi un siège au Conseil de Surveillance de LDC.
De son côté, la société Sanders entrera comme actionnaire minoritaire dans le capital de la Société Bretonne de Volaille. Le projet d’alliance fonctionnera avec un comité stratégique dédié aux performances de la filière commune, aux synergies et à l’internationalisation des deux groupes.
Les deux entités, explique Denis Lambert, Président du Groupe LDC, tablent ainsi sur la mise en commun de leurs savoir-faire, de leur excellence opérationnelle et de leur capacité d’innovation pour » reconquérir dans la durée le marché national et de se développer à l’international ».
Néanmoins, la réalisation du projet d’alliance reste soumise à plusieurs conditions, dont la consultation des instances représentatives du personnel et l’autorisation de l’Autorité de la Concurrence.