Les pays d’Afrique de l’Ouest sont en état d’alerte générale depuis l’apparition début avril courant, d’une épidémie de la grippe aviaire au Burkina Faso, ou plus de 120.000 volatiles contaminés sont décédés ou ont été abattus.
Le Mali et la Côte d’Ivoire ont déjà fermé leurs frontières avec le Burkina Faso pour éviter la propagation sur leur territoire national du virus H5N1, hautement pathogène selon les experts de la santé animale.
Une semaine après l’apparition des premiers cas de grippe aviaire, les Burkinabés se plaignent déjà des graves conséquences économiques que l’épidémie pourrait occasionner à leurs élevages et leurs activités, dont la chute des exportations de volaille vers les pays voisins.
Au Burkina Faso, l’élevage de volailles représente la principale source de revenu en milieu rural et constitue le troisième secteur pourvoyeur de devises après l’or et le coton. La filière représente plus de 15% des recettes d’exportations du pays.
La grippe aviaire est une maladie infectieuse d’origine virale qui s’attaque aux oiseaux, mais elle n’est pas transmissible à l’homme, sauf pour le virus H5N1, actuellement présent au Burkina Faso et au Nigeria et qui, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), peut causer chez les personnes contaminées de graves infections, parfois mortelles.
Ce virus peut se transmettre par l’exposition directe ou indirecte de l’homme à des volailles infectées, mortes ou vivantes. La souche H5N1 qui a entrainé la mort de plus de 400 personnes dans le monde depuis son apparition en 2003, cause chez la personne contaminée une forte fièvre (+38 degrés), une toux aigue, des maux de gorge accompagnés souvent de diarrhées, vomissements, douleurs abdominales ou thoraciques et des saignements du nez et des gencives.
Malgré ces risques, le gouvernement burkinabé n’a pas encore interdit la consommation de volaille, se contentant de conseiller aux consommateurs de bien cuire la viande.
La grippe aviaire est une maladie transfrontalière, capable de s’étendre rapidement à d’autres zones géographiques comme lors de la précédente épidémie qui a touché en 2006, de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Nigeria, le Niger, le Bénin, le Burkina Faso. Depuis lors, un système d’alerte précoce a été mis en place dans ces pays.
Tous les pays de la région sont déjà en alerte maximale et se préparent au pire, car même en fermant leurs frontières avec le Burkina, les pays voisins n’échappent pas à un risque élevé de contagion à cause du commerce clandestin de la volaille ou des oiseaux migratoires porteurs du virus.
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