Le Maroc exporte chaque année en Espagne, près de 80 % de sa production des escargots qui avoisine actuellement les 15.000 tonnes, rapporte l’Agence espagnole EFE, citant la Fédération interprofessionnelle d’héliciculture au Maroc (FIH).
La grande partie de ces exportations est absorbée par le secteur de la gastronomie, dont l’engouement pour l’escargot marocain trouve son son explication dans la qualité du produit et surtout dans « les faibles coûts de l’exportation vers l’Espagne» qui rendent «le prix des escargots marocains intéressants« , a confié à l’Agence EFE, Saïd Tazi, membre de la FIH.
La fédération marocaine, qui vient de célébrer ce 1er février, la première journée nationale de l’héliciculture, a-t-il ajouté, se focalise à présent sur la conquête d’autres marchés notamment français et italien qui importent 60% des escargots qu’ils consomment.
Selon les exportateurs marocains les escargots, principalement les deux variétés les prisées en Espagne connues sous les noms de « Burgado » et « Choneta », sont exportés actuellement à l’état « brut » à destination surtout au secteur gastronomique en Espagne.
Par ailleurs l’héliciculture u Maroc demeure encore à son stade embryonnaire et ne s’est pas en encore structuré, malgré l’importance de son volume de production et son fort potentiel à l’export. La grande partie de ces mollusques est collectée à l’état sauvage par des amateurs dans les champs et les vergers, rapporte le média espagnol.
Les quelques élevages relativement organisés qui existent dans le Royaume et qui font leurs débuts dans la transformation des escargots en produits dérivés, sont concentrés principalement dans les régions du Gharb, Loukos, Tanger et Tétouan et dans certaines localités de l’Oriental à Berkane et Jerada.
Dans le contexte d’une forte demande de l’extérieur, les responsables de la filière ont récemment décidé la création de treize fermes d’élevage des escargots en captivité et d’une unité de transformation de ces mollusques. « L’héliciculture est un marché qui croît rapidement (…) et la demande pour les produits dérivés de l’escargot dépasse la production actuelle, ce qui offre des opportunités considérables à saisir« , a confié à l’agence EFE, la présidente de la FIH, Nadia Babrahim.
Pour répondre à la demande croissante en Europe et en Asie notamment la Chine et le Japon, la Fédération, a-t-elle ajouté, ambitionne de porter la production nationale actuelle à 40.000 tonnes par an avec la mise en place de 1.000 fermes d’élevage d’escargots sur une superficie globale d’environ 1.000 hectares.