Les professionnels sénégalais de la filière avicole sont appelés à se former pour être plus compétitifs dans ce secteur, a assuré jeudi 27 juillet à Thiès, le coordonnateur du cluster aviculture, Moustapha Cissé.
«La formation fait partie du constat que l’aviculture sénégalaise n’est pas compétitive et les difficultés sont liées certes à la cherté des intrants mais surtout à la productivité, parce que les ressources humaines sont formées sur le tas pour l’essentiel», a indiqué Moustapha Cissé.
Intervenant lors d’une journée d’information, de sensibilisation et de mobilisation des acteurs du secteur avicole, il a suggéré que le Sénégal doit assurer une formation spécifique aux aviculteurs pour rendre performant son secteur avicole à l’image de ceux des pays comme la Côte d’Ivoire, le Maroc, etc.
Pour ce faire, «la formation est l’élément central», a-t-il insisté, ajoutant que «si l’on a des ressources humaines bien formées, on va jouer sur la compétitivité».
Cette journée a été organisée à l’initiative de l’Interprofessionnelle avicole du Sénégal (Ipas) et du cluster aviculture, en partenariat avec l’association des aviculteurs indépendants du Sénégal (Aavis), dans ke sillage de la conclusion d’un accord de financement d’un réseau de centres de formation aux métiers de l’aviculture au Sénégal, pour un coût de 7 milliards de Francs CFA entre l’État du Sénégal, la Banque mondiale et l’Agence française de développement (AFD).
«La maîtrise des paramètres techniques permettra d’avoir des rendements meilleurs», a précisé Moustapha Cissé, appelant les aviculteurs sénégalais à travailler dans le sens de mettre sur le marché national des produits de qualité avant la levée du gel des importations.
«Il faut travailler en amont pour que le produit au Sénégal puisse être compétitif par rapport aux produits qui pourraient être importés des pays comme le Maroc et le Brésil», a insisté Cissé.
De son côté, le président du collège des producteurs de l’Ipas, Gora Faye a averti que «le jour où l’on ouvrira les frontières et qu’on n’est pas compétitif, on va tous mettre la clé sous la porte».
Pour un développement durable du secteur, a-t-il suggéré, les acteurs doivent travailler à «augmenter la consommation de poulets» et booster la filière à travers «la modernisation des fermes».
Ils devront aussi travailler pour «une plus grande technicité, une plus grande compétence» et une amélioration des circuits de commercialisation et la mise en valeurs des produits avicoles, a ajouté Faye, par ailleurs secrétaire général adjoint de l’Ipas.