Espagne : Des saisonnières marocaines menacées d’expulsion à Huelva

Près de 400 saisonnières marocaines, employées dune ferme agricole appartenant à l’entreprise Do?a?a 1998 d’Almonte, auraient été détenues contre leur gré et menacées d’expulsion vers le Maroc, pour avoir déposé une plainte collective auprès de la garde civile espagnole contre leur employeur pour de présumés abus et agressions sexuels, rapporte ce dimanche, la publication espagnole locale La Mar de Onuba.

Ces marocaines travaillent à titre saisonnier dans les champs de cueillette de fraises et fruits rouges dans la province de Huelva, ville du sud-ouest de l’Espagne.

Elles affirment avoir été empêchées par le gérant de la ferme et ses assistants, de se rendre aux postes de la police ou de la Garde civile espagnole, pour déposer leur plainte, précise le média espagnol, ajoutant que les saisonnières marocaines ont été même «invitées à monter à bord d’un bus pour retourner dans leur pays avant même la fin de leur contrat qui expire la semaine prochaine».

Selon l’avocat de l’Union des travailleurs andalous (SAT), cité par La Mar de Onuba, le directeur de l’entreprise cherchait à travers cette démarche à empêcher «la ratification des allégations auprès du juge d’instruction suite à des plaintes formulées hier (samedi, ndlr) devant la Garde civile et qu’elles comptaient rapporter devant l’Inspection du travail».

La Garde civile à interdit aux bus de quitter les lieux et sommé les Marocaines de retourner dans lieu de travail à la ferme, où elles seraient «détenues contre leur gré».

Contactée par La Mar de Onuba, le conseiller juridique de l’entreprise espagnole a démenti les «allégations» confiées par certaines ouvrières au média espagnol local. Selon cet avocat, la «procédure» de l’entreprise serait normale dans la mesure où les contrats de ces femmes auraient pris fin ce dimanche 3 juin.

Suite à d’autres plaintes déposées par des saisonnières marocaines pour de présumés chantage et agressions sexuelles, un autre gérant de 47 ans a été arrêté vendredi 25 mai.

Cette affaire qui fait l’objet de nouveaux rebondissements, a été révélée par une enquête menée par le journal allemand Correctiv ainsi que par la version allemande du média américain Buzz Feed News qui ont pu récolter 100 témoignages de travailleuses en Espagne, en Italie et au Maroc.

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