Les professionnels de la volaille au Maroc se plaignent de l’impact de la grève des transporteurs (camionneurs) sur leurs activités, à l’instar du secteur des frits et légumes qui a connu une flambée des prix en raison de ce débrayage enclenché au début de cette semaine.
Les quelques 9.000 exploitations d’élevage de volaille sont fortement impactées par les camionneurs grévistes qui bloquent le passage entre autres, des transporteurs d’aliments, des poussins et du poulet de chair destiné à la vente dans les marchés du gros.
La grève des camionneurs a pour conséquence d’obstruer l’approvisionnement des élevages en aliments et la vente de volaille et risque d’engendrer de lourdes pertes financières aux éleveurs, a prévenu la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (Fisa) dans une tentative de sensibiliser l’opinion publique et surtout les autorités publiques concernées par ce mouvement de grève.
«Certes, la grève est un droit constitutionnel que nous respectons, mais le droit au travail doit être également respecté. Nos transporteurs ne sont pas concernés par cette grève dans la mesure où nous acheminons nos produits par nos propres moyens. Les grévistes n’ont pas à les bloquer pendant des jours», affirme dans ce sens le Directeur général de la FISA, Chawki Jirari.
Selon ce dernier, des blocages des transporteurs d’aliment et de volaille sont signalés sur plusieurs axes routiers, assurant que «la situation est catastrophique» et «la plupart de nos fermes sont en rupture de stock». Le patron de la Fédération craint ainsi le pire au cas où ces blocages persistent, expliquant que «si l’alimentation n’arrive pas incessamment aux fermes, notre volaille mourra. Et qui dit mort de cheptel dit pertes conséquentes des éleveurs qui se traduiraient principalement par une hausse des prix de vente».
Pour l’instant les prix de la volaille maintiennent leurs stabilité mais ils risquent de flamber en cas de poursuite de la grève des camionneurs qui se plaignent à leur tour, de la hausse du prix du diesel à la pompe.
Les prix des fruits et des légumes ont augmenté ces derniers jours, de 20 à 40% à cause de la grèves des transporteurs et cette flambée risque de s’étendre à tous les secteurs.