Au total, 60 projets d’agrégation ayant absorbé un investissement global prévisionnel (public+privé) de 13,6 milliards de dirhams (MMDH), ont été réalisés dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV) qui entame sa onzième année d’exécution après son lancement en 2008.
Selon les dernières statistiques de l’agrégation agricole communiquées ce 18 décembre à l’occasion de la 2ème réunion d’évaluation du Plan Maroc Vert, les projets réalisés ont permis d’agréger 52.000 petits agriculteurs sur une superficie globale de 155.000 hectares (Ha).
Le département de l’agriculture ambitionne d’atteindre un total de 200.000 petits agriculteurs agrégés à l’horizon de 2020, sachant que l’agrégation agricole est un modèle novateur de partenariat gagnant-gagnant dans le cadre du PMV, entre l’amont productif et l’aval commercial et industriel.
Sur le plan pratique, l’agrégation constitue en effet une solution au morcellement des terres agricoles (généralement comprises entre 1 et 5 ha) où les petits agriculteurs recourent en l’absence de ce modèle d’agriculture contractuelle, à des techniques archaïques qui produisent de faibles rendements et génèrent de modestes revenus.
L’avantage de l’agrégation est donc de structurer et fédérer les petits agriculteurs autour d’opérateurs privés. Les agriculteurs agrégés peuvent ainsi prétendre à l’installation d’équipements collectifs qui influent positivement sur leurs rendements agricoles et facilitent leur accès au financement et aux marchés national et extérieurs (export).
De leur côté, les agrégateurs sécurisent leur approvisionnement en produits de qualité, en garantissant également une traçabilité sur l’ensemble de la chaîne de valeur.
Les projets d’agrégation déjà réalisés ont ciblé à cette date, les cultures sucrières, les agrumes ainsi que la filière laitière, qui représentent 45% des projets retenus et 91% du nombre d’agriculteurs agrégés.
Dans le cadre du PMV, 6,8 MMDH ont déjà été investis dans les projets d’agrégation dont 92% ont été accaparés, par ordre d’importance, par l’acquisition de vaches laitières (près de 3 MMDH), les unités de valorisation (1,3 MMDH), les systèmes d’irrigation modernes (985MDH) et les équipements agricoles (950 MDH). Le reliquat a été dédié à l’acquisition de plants (499 MDH) et de ruches d’abeilles (86 MDH).
Cette forme d’organisation est encouragée par l’Etat à travers le Fonds de développement agricole, par des subventions pour les projets d’agrégation à hauteur de plus de 1,2 MMDH.