Le gouvernement du Mali et le Royaume du Maroc organisent depuis ce lundi, 9 décembre, avec l’assistance technique de la FAO, un atelier de formation de cinq jours à Bamako, à l’intention des techniciens maliens d’élevage en insémination artificielle, rapportent des médias maliens.
Les travaux de cet atelier ont débuté au Centre National de l’Insémination Artificielle Animale (CNIA) en présence de la ministre malienne de l’élevage et de la pêche, Mme Kané Rokia Maguiraga, du représentant résident de la FAO au Mali, Adama Diallo, du Directeur général du CNIA, Diakaridia Traoré et d’un consultant du Maroc, chargé de la formation des inséminateurs
Cette formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de coopération sud-sud Mali-Maroc-FAO «GCP/MLI/046/MOR» initié par le gouvernement malien et le Maroc avec l’assistance technique de la FAO.
L’objectif principal de ce programme dont le coût global s’élève à 200.000 US Dollars, est de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali, à travers un appui technique aux structures nationales de recherche et un appui-conseil aux petits éleveurs et leurs organisations.
Le Directeur général du CNIA, a déclaré à l’ouverture de cet atelier, que la sollicitation en insémination est extrêmement forte au Mali, soulignant que «les agro-pasteurs commencent à être convaincus de l’importance de l’amélioration génétique pour l’accroissement des productions animales».
Face à cette demande croissante, a-t-il relevé, le pays ne compte à cette date, qu’une trentaine d’inséminateurs qui ne peuvent pas couvrir toutes les demandes d’insémination.
De son côté, la ministre, Kané Rokia Maguiraga a rappelé qu’en 2014, le Mali a bénéficié de 135.000 doses de semences bovines ainsi que d’un important lot de matériels d’insémination, offerts par le Roi du Maroc, Mohammed VI, pour la promotion de l’insémination artificielle au Mali.
Cette importante donation a permis la mise en place d’un dispositif opérationnel de vulgarisation de l’insémination artificielle dans l’ensemble du pays, a assuré Kané, précisant que plus de 40.000 vaches ont été déjà inséminées avec ce stock donnant naissance à plus de 19.000 veaux.
Au cours de cette session de formation, a-t-elle ajouté, les techniciens auront à suivre des modules de formation sur l’insémination artificielle et à apprendre des techniques de base pendant les séances de travaux pratiques avant d’entamer les formations nécessaires pour la qualification.