Covid-19: Les aviculteurs au Maroc font la grise mine

Le secteur avicole au Maroc tourne au ralenti depuis le début de l’état d’urgence sanitaire, le 20 mars dernier, a confié à la presse, le président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), Youssef Alaoui.

Il a déclaré qu’en cette période de confinement qui se prolonge jusqu’au 20 mai, «nous enregistrons une baisse la consommation?????? » de 30 à 40% à cause de la fermeture des cafés-hôtels-restaurants et surtout des souks hebdomadaires en milieu rural qui absorbe une grande partie de la production.

Les éleveurs dans les différentes régions du Royaume, a déploré Youssef Alaoui, peinent à liquider leur stock pendant cette période de confinement, malgré «la baisse du prix de vente à la ferme des produits avicoles », don le poulet de chair se vend actuellement de 7 à 8 dirhams le kilogramme vif pour un prix de revient de 11 à 12 DH le Kg?????.

« Les éleveurs sont en difficulté. Leur survie est menacée. Les prix étaient déjà bas avant le confinement, maintenant ils se sont effondrés. Et Ramadan qui est une période de forte consommation ne devrait pas relancer la demande compte tenu des mesures d’urgence sanitaire, sauf peut-être pour les œufs », alerte Youssef Alaoui qui souhaite la réouverture rapide des souks hebdomadaires en milieu rural pour liquider les stocks et rééquilibrer les prix des produits de la volaille sur le marché.

Le secteur avicole, a-t-il expliqué, est habitué aux crises engendrées par la canicule et les grippes aviaires… Mais l’actuelle épidémie du covid-19, est particulière car elle est plus longue et n’affecte pas directement le produit mais plutôt la demande, l’organisation de la production et la distribution.

Youssef Alaoui a souligné que la profession s’inquiète également, du durcissement du contrôle sanitaire dans les zones industrielles suite à l’apparition de clusters de contamination au Covid-19 en milieu professionnel.

Pourtant, a-t-il rappelé, les mesures sanitaires sont strictement respectées dans les élevages en dehors de cette épidémie. « La désinfection, le port d’équipements de protection, le confinement du personnel…, cela fait partie des process de production normaux des éleveurs car l’état de santé des élevages en dépend », a-t-il précisé.

Actuellement, le Maroc compte plus de 9.000 fermes d’élevage, 200 fermes de poules pondeuses, 40 usines d’aliments composé, 40 couvoirs, 25 abattoirs modernes et des milliers de tueries traditionnelles (Ryachates). Le secteur avicole a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 30 milliards de DH en 2019 et génère près de 300.000 emplois directs et indirects.

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