Maroc-Coronavirus: Le secteur avicole val mal avec 1,5 milliard de DH de pertes

Le secteur de la volaille au Maroc, notamment les filières du poulet de chair et de la dinde, affiche 1,49 milliard de Dirhams (environ 149 millions d’euros) de pertes financières à cause de la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19, selon l’Association nationale des producteurs des viandes de volailles (APV).

Ces pertes sont évaluées pour la période allant du 20 mars au 30 juin 2020, à 1,2 MMDH dans la filière du poulet de chair et à 290,6 millions de DH dans celle de la dinde, précise l’APV dans un rapport sur l’impact des mesures d’urgence sanitaire sur les activités du secteur.

Il s’agit selon l’AVP, de chiffres historiques jamais enregistrés même « dans les crises les plus graves que le secteur ait connues au cours de sa longue histoire de plus d’un demi-siècle » dans le Royaume.

L’APV membre de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), précise à ce propos, que les mesures restrictives de l’état d’urgence sanitaire ont impacté la fluidité dans les canaux de distribution habituels ce qui a entraîné une forte baisse de la demande, une chute des ventes des produits avicoles, un effondrement des prix à la ferme et une abondance des stocks de volailles invendues.

Les circuits de restauration en dehors des ménages (restauration collective, cafés, restaurants, hôtels, événementiels, snacks et rôtisseries) et des circuits de vente des volatiles vifs (les riyachates et les souks hebdomadaires en milieu rural) représentent plus de 50% du marché de commercialisation du poulet de chair et une part significative de la dinde, ajoute l’Association.

La situation est aggravée par l’effondrement du pouvoir d’achat chez une large frange de la population en raison de la perte d’emploi observée dans divers secteurs d’activités.

Les abattoirs industriels agréés peinent à gérer les énormes stocks de dindes abattues et invendues, fait savoir l’APV, précisant que les volumes d’abattage de dinde se sont contractés de 350 tonnes (-58%), passant de 600 tonnes à 250 tonnes par jour, au moment où le stockage des dindes vives dans les fermes, est excédentaire de plus de 40%.

Suite à ces dysfonctionnements, les éleveurs sont non seulement confrontés à de lourdes pertes financières et à des difficultés de trésorerie, mais risquent pour certains, de faire carrément faillite et s’exposent à des poursuites judiciaires pour des prêts non remboursés.

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