Le littoral entre Nouakchott et le nouveau port artisanal de Tanit, situé à plus de 60 kilomètres au Nord de la capitale, sont couverts en plusieurs endroits, de millions de poissons sans vie rejetés par la mer.
L’Institut mauritanien de recherches océanographiques et des pêches (IMROP) a dépêché de Nouadhibou, la deuxième grande ville et capitale économique du pays, ses experts et spécialistes des milieux marins qui ont prélevé des échantillons de poissons morts, mais les résultats des premières analyses excluent toute contamination de ces poissons, par des produits chimiques.
Les experts ont conclu que c’est un manque d’oxygène dans les eaux de mer assez fréquent en cette période chaude l’année en Mauritanie, qui serait à l’origine de ce drame écologique.
Le chef du laboratoire d’études du milieu marin et côtier à l’IMROP, Dr. Abdoul Dia, a déclaré sur la base des résultats de ces premières analyses, avoir «constaté que l’échouage concerne une seule espèce à 99%. Il s’agit du mulet noir. Et cela nous a amenés à voir les caractéristiques, les spécificités et les tolérances de cette espèce. Toute espèce a des conditions optimales pour se développer et parmi ces conditions optimales, il y a la température, il y a la salinité, il y a l’oxygène dans l’eau».
«On est dans la saison hydrologique chaude, la température atteint parfois jusqu’à 33 à 34 degrés, des températures vraiment très élevées» pour la survie de cette espèce de poisson, explique le DR Abdoul Dia.
L’Institut mauritanien de recherches océanographiques et des pêches va poursuivre ses recherches et investigations en vue de déterminer plus précisément l’origine de phénomène qui s’est déjà produit en 2005 et en 2017 dans les eaux maritimes de la Mauritanie.