Les autorités de la République tchèque ont retiré de leur marché des poivrons importés du Maroc via l’Espagne, en raison d’une teneur élevée en résidus de pesticides, indique dans un communiqué, le Système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF).
Selon le site info espagnol Hortoinfo citant le RASFF, des résidus du pesticide clofentézine ont été décelés dans les poivrons marocains à une proportion qui dépassait de cinq fois et demie la limite maximale de résidus (LMR).
De plus, les autorités tchèques ont également détecté suite à un contrôle officiel du marché, la présence dans les poivrons marocains, des résidus de méthomyl dépassant de six fois sa LMR.
La clofentézine qui est un acaricide de contact agissant sur les œufs et les larves néonates, était présente dans les poivrons marocains à raison de 0,11 milligramme par kilo alors que sa LMR est fixée à 0,02 milligramme/kilo, selon la base de données de la Commission européenne (CE) relative aux pesticides. Selon le journal espagnol HortoInfo, la nouvelle limite maximale tolérée en Union européenne est fixée par la loi en vigueur à 0,03 mg/kg.
Quant à la présence de méthomyl dans les poivrons, elle était de 0,24 milligramme/kilo, la LMR pour ce pesticide étant de 0,04 milligramme/kilo.
Le méthomyl est un insecticide de contact, de la famille des carbamates, qui peut provoquer chez le consommateur des vertiges, une salivation excessive, des maux de tête, des difficultés respiratoires, une contraction des pupilles, des nausées, des vomissements, une faiblesse, des convulsions, des crampes musculaires et une perte de conscience.
La présence de ces deux pesticides dans les poivrons importés du Maroc a été classée par le RASFF comme un fait grave.
Pour rappel, au début de janvier 2021, les autorités de sécurité alimentaire en Allemagne avaient elles aussi retiré des rayons de leurs marchés, des poivrons marocains contenant un excès de résidus de pesticides.