La première vague de chaleur qu’a connue le Maroc ces dix derniers jours, a été moins ressentie par les éleveurs de la volaille. Les professionnels du secteur semblent avoir été mieux préparés que par le passé, pour éviter trop de dégâts que cause habituellement la canicule. Même si la météo nationale annonçait par certains endroits plus de 40° C, les associations des aviculteurs parlent généralement de dégâts très limités. D’habitude, après chaque vague de chaleur excessive et surtout quand celle-ci est accompagnée des vents de chergui, les éleveurs comptent, par milliers les morts dans leurs poulaillers et les pertes en poids et en argent sont considérables. Mais grosso modo, cette fois-ci, et c’est la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) qui le dit, les éleveurs avicoles sont sortis avec peu de dégât.
«Nous nous sommes réunis le 16 mai pour évaluer les pertes éventuelles, nous informer sur l’état des lieux et en dresser le bilan. Nous avons conclu que l’aviculture se porte finalement bien et que les producteurs ont été mieux préparés, cette année, contre ce genre de situation», a assuré le directeur de la fédération, Jerrari Chaouki.
En plus, la majorité des bâtiments d’élevage, explique le responsable de la Fédération, sont équipés de matériels de ventilation et la vague de chaleur n’a pas atteint le seuil critique des 40° qui provoque inévitablement des dégâts» importants.
Souvent, les petits éleveurs font recours à des techniques élémentaires pour atténuer l’impact de la chaleur. Ils procèdent de temps en temps, selon Chaouki, à la mise à jeun du poulet pour réduire sa température biologique et éviter ainsi la chaleur générée en temps normal, durant le processus de digestion. Le procédé permet, du reste, de maîtriser les facteurs de risque liés aux infections. Certains producteurs administrent à leurs volatiles de la vitamine C ou des sels minéraux pour leur éviter les états de stresse dus à la chaleur.
Ce sont surtout les unités de production qui se trouvent dans des zones situées à l’intérieur du pays (Le centre, l’oriental ou le sud-Est) qui sont les plus vulnérables à la chaleur et exigent des équipements spécifiques tels les ventilateurs, extracteurs, systèmes de brumisation et chaulage des bâtiments et pad collin. Par contre les unités implantées dans les régions proches de la zone côtière, souffrent moins des grandes vagues de la canicule et sont donc moins exigeantes en pareils équipements. Dans tous les cas, il faudra attendre la saison d’été pour pouvoir dire si oui ou non, les aviculteurs sont mieux préparés aux grandes chaleurs. Sans oublier que la fédération et les autres associations de la filière, ne fournissent que peu de données sur les nombreux éleveurs qui travaillent encore dans l’informel et donc leurs pertes ne sont pas comptabilisées.
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