Algérie-Aviculture : Une bouée de sauvetage salutaire pour les professionnels en difficultés

Le gouvernement algérien a pris des mesures salutaires au profit des aviculteurs mis en difficulté par la flambée des prix du maïs et du soja sur le marché international.
Le secteur sera exonéré pour une durée de onze mois reconductible, des droits de douanes et de la TVA pour les intrants et les produits finis importés par les professionnels de la filière.
« La communauté nationale, à travers les pouvoirs publics, s’est engagée pour la sauvegarde de la filière avicole par l’exonération des droits de douanes et de la TVA pour le maïs, le soja et les autres aliments du bétail ainsi que les produits finis pour la période allant du 1er septembre 2012 jusqu’au 1er août 2013 », a déclaré le ministre algérien de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa lors de la réunion fin août à Alger, avec les membres du Conseil interprofessionnel de la filière.
Ces mesures, a-t-il promis, pourront être prolongées après l’expiration de sa durée de validité au début août 2013, si les résultats s’avèrent satisfaisants et les objectifs sont atteints.
En contrepartie, les importateurs des matières premières se sont engagés à réduire leur marge bénéficiaire sur les prix de vente du maïs et du soja, durant les sept prochains mois, le temps que les cours des matières premières, retournent à la normale.
De leur côté, les producteurs de volaille ont promis d’assurer un approvisionnement “satisfaisant” du marché local en viandes blanches à des prix raisonnables à la portée du consommateur.
L’aide des pouvoirs publics, a prévenu le ministre, est subordonnée aux efforts qui seront fournis par les acteurs privés et publics de l’aviculture, notamment les importateurs et producteurs de matières premières, fabricants d’aliments de bétail, accouveurs et éleveurs, gérants d’abattoirs et vétérinaires, pour la structuration de la filière et garantir l’approvisionnement du marché.
Compte tenu de la hausse du cours du maïs sur le marché international,  a souligné pour sa part, le président du conseil  interprofessionnel avicole Mohamed Aïdouni, les producteurs d’aliments sont appelés à réduire l’utilisation du maïs utilisé à raison de 66% dans la fabrication de l’aliment composé et le remplacer par l’orge, disponible en quantités suffisantes dans le pays.
Les professionnels de la filière avicole se sont par ailleurs vus octroyer le droit d’éligibilité aux différents dispositifs de crédits bancaires à taux d’intérêt zéro.
Cette batterie de décisions incitatives de quoi rendre jaloux leurs collègues marocains confrontés aux mêmes difficultés, vise également à atténuer la répercussion de la hausse du coût de production sur les prix de vente des produits avicoles, notamment le poulet de chair.
Le secteur avicole en Algérie compte actuellement 3.500 éleveurs déclarés et 330 fabricants d’aliment. Il génère un chiffre d’affaires de 1,5 milliard de dollars annuellement et assure entre 100.000 et 300.000 emplois directs et indirects.

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