Les exportateurs marocains de myrtilles fraîches ne cessent de grignoter des parts de marché dans les pays de l’Asie du Sud-est, où le volume de leurs expéditions a plus que triplé en quatre ans, passant de 450 tonnes en 2019 à 1.500 tonnes en 2023, selon les récentes données d’EastFruit relayées par le site https://www.freshplaza.fr/.
Rien que durant les quatre premiers mois de l’année 2024, le Maroc a pu livrer à ces marchés asiatiques près de 1.300 tonnes de myrtilles fraîches.
Hong Kong, principal marché des myrtilles fraîches en Asie du Sud-est, demeure l’un des dix premiers importateurs mondiaux de ce fruit, même si en 2022-2023, ses importations ont chuté à environ 15.000 tonnes, un volume comparable à celui de 2019.
Durant la même période, d’autres pays de cette région ont importé beaucoup moins que Hong-Kong, mais le volume de leurs importations de blueberry a progressé à raison de 50% pour la Malaisie et de 200% pour la Thaïlande.
Selon Yevhen Kuzin, analyste du marché des fruits et légumes chez EastFruit, la chute des importations hongkongaises de myrtilles est attribuable à une faible récolte au Pérou, premier exportateur mondial de myrtilles fraîches et l’économie de Hong Kong a été par ailleurs, confrontée à des défis économiques et politiques dont notamment une crise politique avec la Chine populaire, la pandémie du Covid-19 et la hausse exceptionnelle des prix des denrées alimentaires dans le monde.
La Chine, premier producteur mondial de myrtilles fraîches, en a exporté 800 tonnes de janvier à avril 2024 vers l’Asie du Sud-est contre 680 tonnes en 2023 et 19 tonnes seulement en 2019. Ses exportations pour le seul mois d’avril dernier ont atteint 410 tonnes dépassant légèrement le volume des exportations marocaines (390 tonnes) vers les pays de cette région.
«Pour maintenir sa position de leader sur le marché mondial des exportations de myrtilles, le Maroc doit se concentrer sur la recherche d’alternatives viables aux marchés traditionnels tels que l’UE et le Royaume-Uni», estime l’analyste Yevhen Kuzin.
L’Asie du Sud-est, comme le suggèrent les tendances actuelles, a-t-il ajouté, peut devenir un débouché prometteur pour les exportations marocaines de myrtilles, d’autant plus que les taux de croissance économique de la région (hors Hong Kong) devraient être les plus rapide au monde après l’Inde.