L’huile d’olive italienne serait faite à partir d’huile marocaine

Les olives bradées par les Marocains contre les devises fortes, font tâche d’huile en Italie. 80% de l’huile d’olive présentée sous l’étiquette « produit 100% italien » est en réalité un mélange avec d’autres huiles provenant, notamment, du Maroc, de Tunisie, de Grèce, ou encore d’Espagne. C’est ce qu’a révélé le quotidien italien « La Repubblica ». Dans une enquête publiée le vendredi 23 décembre dernier, sous le titre de « la mafia de l’huile », la publication italienne, révèle que l’huile d’olive étrangère est importée pour 20 centimes d’euros le kilogramme pour être revendue, par la suite, à 4 euros le kilo.
L’huile d’olive certifiée italienne est en fait dans 80 % des cas un mélange obtenu avec des huiles meilleur marché en provenance d’autres pays, selon l’enquête réalisée par le quotidien La Repubblica.
«Il y a un groupe puissant dans le secteur de l’alimentation qui fait d’énormes bénéfices grâce à l’importation et à l’absence de traçabilité pour les huiles d’olive faisant l’objet de mélanges», explique Stefano Masini, membre de Coldiretti, principale organisation agricole italienne. «On peut désormais parler de mafia agricole dans le secteur de l’huile d’olive», estime-t-il.
Les étiquettes sur les mélanges qui doivent obligatoirement figurer sur les bouteilles vendues en Italie ou exportées, indique la même source, sont souvent illisibles ou induisent en erreur.
« Ils contrôlent les prix, ils contrôlent le marché. Autrefois ces sociétés italiennes bien connues pressaient des olives : aujourd’hui elles ont des silos », selon « La Repubblica ».
Le rapport a souligné que l’un des problèmes pour les enquêteurs était que producteurs et exportateurs de l’huile d’olive étrangère étaient souvent des filiales des mêmes entreprises qui importent et vendent l’huile en Italie. « Ils contrôlent les prix, ils contrôlent le marché. Autrefois ces sociétés italiennes bien connues pressaient des olives : aujourd’hui elles ont des silos ».
Face à ces pratiques, les douanes et le fisc italiens ont lancé une enquête sur ce secteur qui représente un chiffre d’affaires annuel de 5 milliards d’euros.
Une question à laquelle le journal italien ne répond pas est de savoir pourquoi les oléiculteurs marocains, tunisiens ou les autres préfèrent vendre leur huile aux Italiens à un prix dérisoire au lieu de la vendre sur leur marché national ? Est-ce l’envie de vendre leur produit en devises étrangères ou une manière cachée de se dérober au payement des taxes et impôts ?

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