Les aviculteurs marocains visent l’export vers le marché européen

Le secteur de la volaille qui est l’un des secteurs les plus dynamiques du tissu économique marocain, est de plus en plus qualifié à se positionner sur la liste des secteurs exportateurs du pays.

Selon une étude de l’Observatoire de l’entrepreneuriat, centre de recherche de la banque BMCE, le secteur avicole, l’un des plus actifs parmi les secteurs agricoles et de l’agro-industrie, dispose actuellement d’un fort potentiel au niveau du marché interne mais aussi à l’export.

Après la mise à niveau de la quasi-totalité des filières (poulet de chair, dindes, pondeuses, repros), le secteur est en phase de répondre aux normes internationales de production et de consommation. Le Maroc exporte déjà des œufs à couver, des poussins d’un jour de type chair et des produits de charcuterie, vers des pays africains, tels la Mauritanie, Mali, Cote d’Ivoire et le Sénégal. Sous peu, ils comptent franchir les portes du marché européen pour y exporter notamment des produits de charcuterie (Halal) et des œufs de consommation.

Sur l’Afrique, en trois ans, les exportations marocaines sont passées de 500.000 à 10 millions de poussins/an pour une production nationale annuelle qui avoisine les 4,3 milliards d’unités, en croissance annuelle moyenne de 6% depuis 3 décennies.

Le secteur compte actuellement 46 couvoirs agréés de type chair produisant 320 millions de poussins, 3 couvoirs de dinde produisant 7,8 millions de dindonneaux, 4 couvoirs agréés de type ponte, produisant 20 millions de poussins. Le pays compte aussi 6.030 élevages du poulet de chair et 421 élevages de dinde ainsi que 25 abattoirs avicoles modernes qui répondent aux normes internationales d’hygiène et de salubrité. Le Maroc a produit en 2011, 540.000 tonnes de viandes de volailles, dont 80.000 de viandes de dinde et le secteur avicole a généré au cours de la même année près 21 milliards DH de chiffre d’affaires.

C’est justement grâce à ce dynamisme que le secteur avicole national s’ouvre progressivement sur le marché de l’export notamment à destination des industriels français de la pâtisserie et de la biscuiterie qui manifestent un intérêt croissant pour les œufs à consommation.

A noter à ce titre que dans le cadre des contrats-programme entre les professionnels et le département de tutelle, la plupart des unités de production des œufs de consommation ont été modernisées pour répondre  aux normes sanitaires, tout en garantissant une meilleure productivité. Ces fermes de production des diverses filières sont agréées par les services vétérinaires du département de l’Agriculture. Chaque exploitation est placée sous la supervision d’un vétérinaire privé, muni d’un mandat et opérant dans le cadre d’une convention d’encadrement sanitaire. Des contrôles réguliers sont effectués dans ces exploitations, par des agents et inspecteurs de l’ONSSA (Office national de sécurité sanitaire et des produits alimentaires). Des registres de suivi d’élevage sont tenus à jour et conservés dans les fermes d’élevage et permettent à tout instant et à posteriori, d’avoir une traçabilité sur l’état de santé des poules pondeuses en production et des œufs produits mis à la consommation.

Sur le plan de la logistique, la Fisa planche actuellement sur la préparation et l’identification de l’offre exportable avant d’entamer des discussions avec la compagnie aérienne nationale Royal Air Maroc, sur les conditions d’acheminement de ces produits « périssables » à destination de l’Europe.

Seuls quelques détails restent encore à régler conjointement par la partie marocaine et française, pour un début d’exportations des œufs de consommation marocains vers l’Hexagone.

Les aviculteurs marocains ne comptent pas se limiter au seul marché français, mais escomptent investir d’autres pays du marché européen.

 

About Chakib el habti

Check Also

Maroc-Pêche au poulpe : Un volume record de 830 tonnes débarqué au port de Tan-Tan

Plus de 833 tonnes de poulpes ont été débarquées au port de Tan-Tan, pour une …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *