La FAO préoccupée par les faibles excédents céréaliers destinés à l’export

Les prix alimentaires mondiaux ont enregistré une légère hausse de +1,4% en septembre après deux mois de stabilité, alors que le cours des céréales n’a augmenté que de 1% par rapport à août. Après les dernières hausses de l’indice FAO des prix des produits alimentaires, portées par la flambée des cours du blé, du maïs et du soja, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) se dit encore préoccupée par la hausse généralisée des cours des céréales et son impact sur la nutrition des populations des pays pauvres.

Selon l’Indice mensuel des prix alimentaires établi par la FAO, la légère hausse des prix des céréales est consécutive au recul du maïs, dont les cours ont été tirés à la hausse par les mauvaises récoles les Etats-Unis durement affectés par la sécheresse. Dans un communiqué diffusé le 4 octobre dernier, la FAO reste également préoccupée par les faibles disponibilités de blé destiné à l’exportation et les spéculations qui animent les prix des produits alimentaires.

« La situation régnant sur les marchés alimentaires mondiaux (…) a suscité la crainte de voir se reproduire la crise alimentaire de 2007-2008. » C’est en ces termes que trois agences spécialisées des Nations unies (FAO, PAM et FIDA) lançaient, début septembre, un appel à une action internationale pour freiner la hausse des prix des produits agricoles alimentée par les spéculateurs.

Les dernières prévisions de la FAO pour 2012, viennent confirmer la baisse de la production céréalière mondiale, qui connaîtra cette année, une diminution de 2,6% par rapport à l’an passé, avec 5,2% de baisse pour le blé et 2,3 pc pour les céréales secondaires.

Au total, la production mondiale devrait atteindre 2,286 milliards de tonnes, ce qui se traduira à la clôture des campagnes en 2013, par une baisse significative de 28 Mt des stocks céréaliers mondiaux, pour s’établir à 499 Mt.

Parallèlement, la FAO s’attend à des récoltes record dans les pays les plus menacés par la faim, dits pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV). Leur production céréalière devrait avoisiner les 534 Mt, marquant une progression de 1,7 % par rapport à la bonne récolte de 2011.

Néanmoins, en raison des cours élevés des céréales, ces 65 PFRDV devraient débourser, la somme record de 36,5 milliards de dollars pour financer leurs importations de céréales, contre 35,2 milliards en 2011/12, prévient la FAO.

La situation reste préoccupante au Sahel, en Afrique Orientale dans certains pays d’Afrique australe, alors qu’en Afrique du Nord, et au Maroc, estime la FAO, la production de blé impactée par des conditions météorologiques défavorables, a fortement diminué. Ces pays demeurent donc fortement dépendants de l’étranger pour couvrir leurs besoins en blé.

La FAO conclut sa note sur une bonne nouvelle concernant la prochaine campagne 2012-2013. Les toutes premières indications pour les cultures de blé d’hiver, en provenance de l’hémisphère nord, s’annoncent bonnes, soutenues par des conditions météorologiques généralement favorables.

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