Les filières agricoles à Fès-Boulemane ont une nouvelle manne de 87 millions DH

agri-boulemane-roiLe secteur agricole dans la région de Fès-Boulemane connaît un nouvel essor. Grâce au Plan Maroc Vert (PMV), les principales filières de l’agriculture (arboriculture, céréales et légumineuses), connaissent une véritable dynamique avec le lancement de nouveaux projets dans le prolongement de la volonté de l’Etat, de mettre en place une agriculture solidaire, durable et à forte valeur ajoutée.
Le Roi Mohammed VI a donné lundi dernier, le coup d’envoi à 7 projets agricoles dans la commune rurale Ouled Mkoudou de la province de Sefrou.
D’un coût global de 86,61 millions de dirhams (MDH), ces nouveaux projets profiteront à 2.482 agriculteurs et contribueront au développement des filières de l’olivier, du cerisier, de l’abricotier, du pommier et du figuier.
Les trois provinces Sefrou, Boulemane et Moulay Yaâcoub récipiendaires de ces projets, verront bientôt s’élargir leurs superficies dédiées à l’arboriculture fruitière et l’équipement des agriculteurs de nouveaux outils de travail.
Les importantes ressources hydrauliques dont jouit la région de Fès-Boulemane constituent un autre atout majeur pour l’émergence d’une agriculture moderne et à haute valeur ajoutée à même de contribuer à la sécurité alimentaire du pays.
Le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch a rappelé à cette occasion, les objectifs du Pilier II de la stratégie nationale agricole (PMV) d’ici à l’horizon 2020, et qui consistent en «la reconversion des cultures à faible valeur ajoutée vers d’autres cultures à forte valeur ajoutée».
C’est dans ce contexte, explique-t-il, que l’État mobilise tous ses acteurs et ses moyens matériels et financiers en vue de créer de fortes synergies induites par les partenariats public-privé au niveau national ou international.
Le département de l’agriculture table sur des objectifs bien précis pour l’année en cours, puisqu’il ambitionne de parvenir d’ici la fin 2013, à un million d’hectares de terres plantées de cultures à forte valeur ajoutée.
Sur le terrain et au-delà de l’assistance technique et l’encadrement des agriculteurs bénéficiaires, les prévisions du ministère, portent sur la plantation de 566 hectares, dont 320 hectares en pommier, 200 hectares en cerisier et abricotier et 46 hectares en figuier. De même, les projets prévoient la réhabilitation de 889 hectares de terre et la reconversion de 275 hectares en irrigation localisée (goutte-à goutte).
Dans la région de Fès-Boulemane, la superficie dédiée au pommier s’élève actuellement à 4.570 hectares, soit 63 % de la superficie globale des rosacées, pour une production de 82.000 tonnes et un chiffre d’affaires de 697 MDH.
Les quatre programmes lancés depuis 2011 pour un coût de 88, 7 MDH, visent à planter 510 hectares supplémentaires de pommier.
Le cerisier, dont le fruit est le symbole de la ville de Sefrou qui lui consacre chaque année un festival grandiose qui a été inscrit sur la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco, occupe près de 293 hectares actuellement. Cette superficie devrait s’étendre au courant de cette année, à 400 hectares pour un investissement de 11 MDH. Les filières du figuier et de l’abricotier ne sont pas en reste. Leurs superficies sont également en cours d’extension.
Enfin, la filière de l’olivier dans la région de Fès-Boulemane qui bénéficie déjà d’un programme de développement couvrant la période 2010-2015, a vu le lancement par le Souverain, de deux grands projets portant sur la plantation de 110 nouveaux hectares, la réhabilitation de 665 hectares d’oliveraies existantes et la modernisation de 20 kilomètres d’aménagement hydro-agricole. Le programme en question ayant nécessité un investissement de 52,21 MDH, devrait générer chaque année, une production additionnelle de 8.525 tonnes d’olives et profitera à 1.585 agriculteurs, dont les revenus passeront de 1.480 à 10.800 DH par hectare. Il est prévu également la création de sept unités modernes de trituration.

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