Le Maroc s’attend pour cette saison 2016-2017, à une production record d’agrumes qui atteindra, selon les estimations du ministère de l’Agriculture, 2,36 millions de tonnes, en hausse de 16% en comparaison avec la précédente campagne.
L’actuelle campagne a été favorisée par les importantes pluies d’automne ayant contribué à l’augmentation des volumes de production et à l’amélioration de la qualité.
La précédente campagne agricole 2015-2016, a été inversement impactée par la sécheresse et le déficit hydrique ce qui a influé négativement sur les rendements qui ont avoisiné les 2,03 millions de tonnes seulement.
Dans sa stratégie de développement agricole telle que définie par le Plan Maroc Vert (PMV), le Maroc ambitionne d’atteindre à l’horizon 2018, un volume de production d’environ 2,9 millions de tonnes d’agrumes.
Au niveau de la plantation, les prévisions du PMV s’annoncent bonnes avec la plantation de 115.000 hectares en 2014, ce qui dépasse largement les 105.000 hectares initialement prévus à l’horizon 2018.
Malgré cette embellie, les exportations n’ont pas suivi le rythme du développement de la filière. encore atteint les volumes prévus dans le Plan Maroc Vert de 2008. Elles n’ont atteint que 0,76 millions de tonnes durant la saison 2014/2015, bien loin des 1,3 millions de tonnes prévus par le PMV d’ici à 2018.
Ce décalage s’explique non pas par la faiblesse de la demande mais plutôt par une carence dans la logistique et le transport marchand. Les agrumes marocaines sont partout sollicitées non seulement sur le marché traditionnel de l’Union européenne, de la Russie et d’Amérique du nord, mais également en Afrique au Moyen-Orient et en Chine. Cependant, les agrumiculteurs marocains se plaignent de l’absence d’une flotte commerciale nationale aérienne et surtout maritime pour desservir ces marchés. Le recours à la flotte commerciale étrangère quand elle est disponible, ne fait qu’augmenter les coûts de production et rendent les produits marocains moins compétitifs.
Les agrumiculteurs souffrent aussi des faibles capacités de conditionnement qui ne touchaient à fin 2014, que 25% de la production nationale des agrumes qui sont des fruits périssables. Des efforts supplémentaires devraient impérativement être consentis à ces niveaux pour assurer plus de compétitivité au produit national.