Le consommateur marocain paie le prix fort de la spéculation durant le mois de Ramadan

Les prix au détail du poisson et de certains fruits et légumes ont flambé dès le début du mois sacré de Ramadan notamment dans les grandes villes du royaume, où la demande est à son top niveau.

Cette flambée des prix sans précédent, est alimentée par une armada d’intermédiaires et de spéculateurs qui courent derrière le gain facile au détriment des petites bourses des ménages démunis à tel point que les citoyens ne cachent plus leur ras-le-bol.

Surtout qu’aux marchés de gros les prix du poisson et des produits agricoles, sont de loin inférieurs à ceux pratiqués par les revendeurs au détail. Certains étales affichent le prix inhabituel de 30 DH le kilo pour les sardines contre moins de dix dirhams le kilo au marché du gros. Les prix des autres poissons et des crustacés de qualité comme les crevettes le calamar, la courbine, sans parler du saumon et de la langouste royale, sont pratiquement inabordables pour la majorité des consommateurs marocains.

Selon certains médias marocains «des réseaux bien organisés profitent du mois de Ramadan et de la hausse de la demande pour dicter leur loi sur le marché devant le regard passif des autorités en charge du contrôle et de la régulation des prix des denrées alimentaires.

Même les prix des légumes et des fruits qui malgré l’abondance de l’offre, ont eux aussi flambé sans parler des prix de l’huile, du beurre, du miel, des figues sèches et des dattes de qualité que le consommateur moyen ne peut plus acheter et se contente de les admirer de loin.

Les citoyens s’accordent à imputer l’entière responsabilité de cette forte hausse des prix au gouvernement El Othmani qui, à leurs yeux, «a échoué à combattre la spéculation et à activer les services de contrôle aptes à y mettre fin».

La mise en place de numéros verts pour dénoncer les hausses injustifiées et la mauvaise qualité des produits alimentaires et la promesse du gouvernement d’un contrôle strict et rigoureux sur les marchés durant le mois de Ramadan n’ont finalement pas empêché la flambée des prix.

Le terrain est resté entièrement libre au bon gré des spéculateurs agrandissant le risque d’extension à ces produits, de la campagne du boycott initiée sur les réseaux sociaux contre l’eau Sidi Ali, Centrale Danone et les stations Afriquia. Des internautes ont déjà lancé les hashtag (#Laisse-le_pourrir et #Laisse-le_nager) visant la flambée des prix du poisson.

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