La fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), principal acteur de l’aviculture au Maroc, est à pied d’œuvre pour mettre à niveau le secteur notamment dans ses volets du transport, de la logistique et de la commercialisation, pour être au rendez-vous de l’audit de l’Union européenne (UE).
Il s’agit plus précisément de la généralisation de l’usage des cages en plastique ou en fer au lieu des cages en bois pour le transport du poulet vif, de la réduction du nombre des «tueries non contrôlées» et de l’amélioration de l’hygiène et de la traçabilité de la fiente de la volaille.
Ce remue-ménage dans la filière devrait ouvrir les portes du marché européen aux produits avicoles marocains et particulièrement la charcuterie. A travers les chantiers ciblés, la FISA entend accélérer le rythme de la mise à niveau parallèlement à l’audit mené par les experts de la commission de l’UE, précise la Fédération.
Si les fermes d’élevages et les usines d’aliments sont aux normes de l’Union européenne, grâce à l’encadrement de la FISA et à l’œil vigilant de l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSA), c’est le mode de transport et de commercialisation en vigueur dans le Royaume qui fait encore défaut, selon le président de la FISA, Mohammed Youssef Alaoui.
La deuxième problématique réside dans le nombre excessif des tueries traditionnelles non contrôlées, communément appelées riyacha, qui s’élève actuellement, selon la Fédération, à 15.000 petites unités dépourvues ds conditions d’hygiène appropriées.
Par ailleurs, la plupart des marchés de vente au gros de la volaille sont encore désorganisés, assure le président de la FISA estimant que la situation dans ce maillon de la chaîne, «nuit à toute la filière» et nécessite d’être améliorée.
Lors de plusieurs réunions avec les autorités locales, rappelle-t-il, il a été décidé de mettre en place un fonds prévu par le contrat-programme de 2017 et qui servira à verser une prime de conversion de 30.000 DH pour les propriétaires de ces «tueries», afin de les convertir en points de vente ou en abattoirs de proximité contrôlés.
Le contrat-programme, a-t-il expliqué, prévoit dans une première phase, le ciblage de 2.300 locaux en vue de l’amélioration du circuit de commercialisation». Il a été également décidé, a-t-il ajouté, la traçabilité de la fiente de volaille avec la livraison de laisser-passer pour son transport.
Cette mise à niveau de la filière comptera dans le dossier d’audit marocain, a conclu Youssef Alaoui, assurant qu’«il n’y a jamais eu de refus de l’UE» et qu’il ne reste plus qu’à compléter le processus de la mise à niveau pour répondre aux exigences du marché avicole européen.