La Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader) et la Fédération des chambres agricoles (FCA) recommandent des mesures complémentaires urgentes pour préserver et consolider les acquis réalisés dans le secteur agricole dans le cadre du Plan Maroc Vert.
Ces propositions viennent compléter les dispositions déjà prises par la tutelle pour faire face à la sécheresse et aux conséquences de la pandémie du Covid-19.
Pour rappel, l’État marocain a annoncé dernièrement la mobilisation d’une enveloppe de 55 millions de dirhams pour la sauvegarde du cheptel ainsi que 200 millions de dirhams pour la distribution aux éleveurs de l’orge subventionné.
Ces mesures ont été décidées pour réduire l’impact du déficit de la pluviométrie enregistrée durant l’actuelle campagne agricole et de la baisse significative des retenues des barrages, en plus d’une hausse de température inhabituelle. Ces conditions climatiques défavorables ont été accentuées par la propagation du coronavirus qui a paralysé plusieurs activités de l’économie nationale.
«Cette conjoncture appelle à une vigilance accrue quant aux répercussions sur le secteur agricole et la situation financière des agriculteurs», suggèrent la Comader et la FCA dans un communiqué conjoint. Elle exhortent à ce titre, le gouvernement à prendre en considération leurs doléances. La profession recommande l’exonération des agriculteurs/éleveurs de toutes les obligations fiscales et cotisations sociales pour l’année 2020 ainsi que le report de toutes les échéances au titre de l’exercice 2020 des crédits accordés aux agriculteurs par le Crédit Agricole du Maroc et ce dans toutes les filières de production avec annulation des intérêts de retard.
La Comader et la FCA réclament également un abandon des échéances bancaires dues au titre de l’exercice 2020 pour les petites exploitations. Il est à rappeler que la profession agricole se tient mobilisée auprès des pouvoirs publics afin de déployer toutes les mesures d’accompagnement à prendre en vue d’endiguer les effets de la sécheresse et de la pandémie du coronavirus.
Dans un récent rapport, la Commission économique des Nations unies (CEA) pour l’Afrique s’attend à une sévère sécheresse au Maroc en 2020 comme en 2019, en raison du manque de précipitations et un stress hydrique en dessous de 1.000 mètres cubes d’eau douce, disponibles par an et par habitant d’ici 2025.