L’Association nationale des Producteurs de viandes de Volailles (APV) a expliqué dans un communiqué, la récente flambée des prix du poulet au Maroc notamment par le repli significatif de l’offre comparativement à la demande dans le sillage de la crise sanitaire liée à la Covid-19.
Réagissant à la hausse des prix du poulet vif départ ferme observée depuis la deuxième semaine du mois de septembre courant pour atteindre 17 à 18 DH/KG dans certaines régions, l’APV a en effet, attribué «la baisse de l’offre de volailles à la chute de la production dictée par l’arrêt forcé de nombreux éleveurs sur fond de lourdes pertes encourues par ces derniers durant les six mois écoulés en raison de l’état d’urgence sanitaire lié à la Covid-19 qui a accentué la crise du secteur».
Si les consommateurs marocains ont été surpris par cette hausse inhabituelle des prix de la volaille, ayant frôlé les 20 DH/KG pour le poulet de chair vif et plus de 30 DH/KG pour le poulet prêt, l’APV déclare avoir alerté à maintes reprises sur les répercussions de l’épuisement de la trésorerie des éleveurs durant les mois écoulés portant atteinte à leur pérennité et engendrant en même temps les récentes les hausses des prix de la volaille.
Effectivement, depuis la mi-juillet, un nombre important d’éleveurs ont suspendu leur production après avoir cessé de s’approvisionner en poussins, dont les prix ont d’ailleurs fortement chuté durant plusieurs semaines.
Mais d’après, l’APV, cette hausse des prix de la volaille qui est loin de compenser les lourdes pertes enregistrées par les éleveurs avicoles depuis le début de la crise sanitaire en mars dernier, n’est que passagère.
L’Association s’attend en effet à une prochaine reprise de la production qui fera chuter les prix du poulet de chair, suite à une forte hausse ces derniers jours, de la demande sur les poussins d’un jour de la part des éleveurs.
En juin dernier l’APV estimait les pertes financières globales subies par les filières du poulet de chair et de la dinde respectivement à 1,2 milliard de dirhams (MMDH) et 290,6 millions de dirhams (MDH) du 20 mars au 30 juin 2020, soit une perte sèche de 1,49 MMDH en trois mois de crise sanitaire liée à la pandémie du covid-19.