Maroc-Aviculture : Les éleveurs de volaille alignés sur les éleveurs de bétail en matière de fiscalité

Les éleveurs de volailles au Maroc ont finalement obtenu le même statut fiscal que les éleveurs de bétail et les petits agriculteurs qui ont toujours bénéficié de l’exonération d’impôts.

La requête de reclassement des élevages de volailles a été formulée chaque année, par les professionnels du secteur avicole et leurs associations, depuis 1995, date de création de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) a confié son président, Chawki Jirari au quotidien le Aujourd’hui Le Maroc (ALM) dans sa livraison de ce vendredi.

En effet, la loi de Finances 2021, précise le journal, considère dans sa partie fiscale les revenus tirés de l’activité de l’élevage de volaille comme étant agricoles. Jusqu’à cette date, les éleveurs de volaille étaient classés « marchands de volaille».

Désormais, les aviculteurs pourraient bénéficier du régime fiscal spécifique au secteur agricole dont relève l’élevage de bétail.

«On travaille dans la filière de l’élevage et donc naturellement on fait partie des activités agricoles, a déclaré Chaouki Jirari, détaillant que le secteur avicole est placé sous la tutelle du département de l’agriculture, les contrats-programmes ont été conclus avec ce même ministère qui contrôle également les élevages de volaille.

Sur la plan fiscal, cette nouvelle disposition, a-t-il ajouté, permettra d’aligner l’élevage de volaille  sur le secteur agricole qui bénéficie d’un certain nombre de mesures, notamment au niveau de l’Impôt sur les sociétés» (IS).

Le Code général des impôts (CGI) prévoit en principe un taux de l’IS réduit (17,5%). En revanche, les petits agriculteurs dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 5 millions de dirhams, bénéficient d’une exonération totale.

Cette disposition tombe à point nommé, et devrait soulager un peu les peines des aviculteurs qui ont été fortement impactés par la crise sanitaire liée à la Covid-19.

D’après le président de la FISA, le secteur aurait enregistré une perte sèche estimée à 4 milliards de dirhams durant cette période de la pandémie, ajoutant que la production du secteur a été «pratiquement réduite de moitié».

D’après la FISA, la dynamique de la production a repris ces deux dernières semaines, mais l’activité reste très fragile et dépend fortement de l’évolution de la pandémie à l’échelle nationale et internationale.

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