Les éleveurs marocains de volailles ont été mis à rude épreuve par une nouvelle vague de chaleur accompagnée de vents de chergui. Le mercure a atteint du 23 au 28 juin des hausses de températures record jamais enregistrées en pareille époque de l’année. Les températures oscillaient entre 38 et 46 degrés avec un pic de 48 degrés dans certaines régions à forte concentration d’élevages avicoles.
Les pertes occasionnées par
Cette dernière vague de chaleur a occasionné au secteur de l’aviculture, d’importantes pertes estimées à 131 millions de Dirhams (DH), indique un communiqué de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc (FISA).
Ainsi, ces pertes financières se répartissent à hauteur de 55 millions de DH pour les mortalités des volailles et 76 millions de DH pour la chute des performances de production en termes de poids, de ponte et de taux d’éclosion.
Ces pertes sont matérialisées par la mort de 12 % du poulet de chair en fin de cycle d’élevage, de 5 % de la dinde et de 2 % de la poule pondeuse et des volailles de reproductions, précise la FISA.
La chaleur et les vents chauds du Chergui ont également causé des chutes de performances zootechniques de production. Ces chutes consistent en des pertes de poids de 25 % chez les poulets de chair, 10 % dans les élevages de la dinde. Les professionnels font également état d’une chute de 10 % au niveau de la ponte, de 20 % pour le taux d’éclosion des oeufs à couver et de 10 % pour la ponte des oeufs de consommation.
Les pertes de performances au niveau de la production et les effectifs de mortalité dans les élevages de volailles se sont traduites par une sensible baisse de l’offre entraînant automatiquement une hausse des prix de vente des produits avicoles enregistrée sur le marché national de la volaille, explique la FISA.
Cette hausse des prix des produits avicoles risque de perdurer pendant quelques semaines en raison de la régression de la production des poussins d’un jour du type chair, elle-même consécutive à la chute du taux de ponte des volailles de reproduction et à la réduction de la fertilité et du taux d’éclosion des oeufs à couver au niveau des couvoirs. Le secteur de l’aviculture est très sensible aux grandes variations des températures. Durant la dernière saison hivernale qui était marquée par une baisse inhabituelle du mercure, les professionnels ont également subi des pertes conséquentes en raison de la chute des performances zootechniques de production et des dépenses supplémentaires consécutives à une plus grande utilisation du gaz butane pour chauffer les bâtiments d’élevage.
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